Un feu d'art festif
Moments
Actions
Spectacle étonnant et décalé qui mélange les genres : clowns, mime, théâtre... Un feu d'art festif !
Chut ! Libre est un spectacle qui parle du quotidien, qui révèle l’exceptionnel et l’étrange qui s’y dissimulent. Notre volonté première a été de ne partir d'aucune forme ou texte préétablis. De sortir des cloisonnements trop souvent rencontrés dans nos parcours respectifs. D'avoir pour seul moteur notre besoin vital de trouver une forme d’expression riche et métissée, par le mélange de nos disciplines artistiques. Notre travail s’articule autour du collectif et du partage : chacun, tour à tour, a fait découvrir aux autres son domaine de travail à travers des exercices, des propositions de situations, des thèmes d’improvisation. Peu à peu nous avons mis bout à bout ce qui «marchait », et nous en avons dégagé des lignes directrices.
Nous recherchons toujours plusieurs couches de lecture… Une première simple et directe, évidente, souvent drôle et contemporaine, et une deuxième ou une troisième plus pathétique et émouvante, plus profonde et universelle, comme la face cachée qu’il y a souvent dans les petites choses de tous les jours. Ainsi de suite nous avons dessiné des personnages et des scènes dans lesquels tout le monde peut se reconnaître, un enchaînement de « tableaux » successifs, qui fonctionnent indépendamment, avec leur propre force, mais dont les liens sont évidents.
C'est un spectacle qui se raconte par le visuel, une narration qui s'écrit par les images, la gestuelle et la musique, où les textes ne surgissent que comme des moments de paroles pures, des mots qui volent en éclats, supports de jeu et d'énergie plus que des "blocs" de sens. Un spectacle autour de la communication et de la difficulté d’entrer en contact avec les autres, de dialoguer, que nous poussons jusqu’à l’absurde pour atteindre le comique.
La Compagnie
Musique de N to End, Scred Connection, Zap Mamma.
Vidéaste, Thomas Gayrard
Quatre personnes au réveil, chacune face à sa glace. La journée commence, sur un air de rap : « opérationnel, c’est l’essentiel ». Chorégraphie d’un habillage solitaire, comme si le spectateur pouvait entrer dans différents appartements au même moment. Des actions sont faites simultanément, des arrêts sur images mettent en valeurs des moments précis. Emportés par le rythme de la musique quelque chose dysfonctionne chez chacun. L’obsession d’un geste qui s’amplifie crée bientôt une machine de moins en moins humaine…
Ils s’arrêtent avec la musique, décontenancés. Une femme part dans un monologue. Les autres sont gênés. Pris à parti, ils s’esquivent un à un, et la laissent seule enfermée dans sa folie.
« …Mine de rien… et je lui parlais sérieusement. J’étais sérieux. Je voulais sérieusement lui parler, je voulais sérieusement lui dire que je n’acceptais pas son comportement. Et c’était comme s’il se moquait. Je lui parlais comme un adulte parle à un adulte. Et lui faisait semblant de ne pas m’écouter. Alors que je voyais qu’il m’écoutait. Et qu’il faisait semblant de ne pas entendre. Et je lui disais « tu m’écoutes ? ». Sérieusement. Et lui qui faisait semblant de pas. Qui faisait mine de rien. Et que mine de rien, il ne m’écoutait pas. Mais il m’écoutait, mine de rien […] Je lui parlais comme à un adulte, je lui parlais sérieusement, et il me répondait comme un enfant. Il répétait tout ce que je disais. Il me parlait comme un enfant parce qu’il était un enfant bien sûr. Il se moquait de moi. Parce que c’était un enfant. Alors que j’essayais de lui parler comme à un adulte. J’essayais de lui parler comme à une grande personne, et lui me parlait comme s’il était un enfant… »
Une robe blanche de mariée qui gît seule sur le sol, abandonnée… Un homme la ramasse délicatement et lui parle doucement.
« … j’ai regardé ma bien-aimée et elle avait quelque chose dans les yeux, dans son regard bleu qui s’était cassé. Elle est un peu timide, et elle ne parle pas beaucoup, et elle ne disait rien, mais j’ai bien vu que ça n’allait pas fort. Alors j’ai essayé de la réconforter, je lui ai dit de ne pas s’inquiéter, que c’était facile, que nous trouverions un moyen d’arranger cela, et pour la calmer, je lui ai pris la main, et je suis resté comme un idiot avec. Un peu idiot. La sienne dans la mienne. Sa main. Tout près de son bras. Elle ne s’en est pas aperçue. J’ai essayé de la lui remettre discrètement, tout en lui parlant, pour qu’elle ne se rende compte de rien, ne se rende pas compte que je lui avais, sans le vouloir, enlevé la main, je lui parlais et je lui caressais les cheveux pour détourner son attention, je lui ai caressé les cheveux et certains se sont déchirés. Mine de rien… »
La fête commence sur un air de tango… dans la lumière tamisée arrivent deux couples. Ils s’installent.
« …On me confond…On me confond. On me confond souvent. Souvent… avec Michael Jackson souvent. Je ne suis pas Michael Jackson. Je le dis puisqu’il paraît qu’on nous confond.On ne se ressemble pas du tout. Je trouve.Je ne suis pas noir déjà. Mais on nous confond. Enfin moi. Lui je ne sais pas. Je ne le connais pas.Il faudrait qu’on se rencontre. Puisqu’on se ressemble. Enfin moi. Il faudrait qu’on se voie. Pour voir. Qui à l’autre ressemble le plus. Si c’est lui ou moi.Il faudrait voir si on nous confond.Mais je me contrefous que Michael Jackson me ressemble. Il n’y peut rien… »
Et la danse langoureuse du tango nous raconte une rencontre…
Un des premiers objectifs de la compagnie a toujours été d'amener le théâtre là où il n'est pas connu et de prendre en quelque sorte au pied de la lettre cette phrase d'Augusto Boal : "La profession théâtrale qui appartient à quelques uns ne doit pas cacher l'existence de la vocation théâtrale qui appartient à tous. Le théâtre est une vocation pour tout être humain".
La compagnie et l’association SOS Villages Enfants.
En août 2004, la compagnie a créé Chut ! Libre et a tourné, dans les treize villages d’enfants S.O.S en France.
En juillet 2005, titulaire de la bourse Paris Jeunes talents, ce partenariat avec l’association d’aide aux enfants défavorisés s’est poursuivi par une tournée en Afrique du Sud. Chaque spectacle s’accompagne de stages de mime, clown et théâtre avec les enfants. La compagnie, fort du succès de ce partenariat de longue durée va approfondir ce travail par une série d’actions pédagogiques de ce type en 2006 en France et à l’étranger.
Les ateliers…
Notre travail comprend une partie pédagogique, un temps d’improvisations et la création. Les stages sont ouverts aux ados et aux adultes, professionnels et amateurs,et surtout aux motivés !!
Le théâtre
Aller à la rencontre du jeu. Construire et incarner un personnage au travers de situations de jeu par un travail basé sur des textes et l’improvisation. Aborder le travail d’écriture et de mise en scène.
Le mime
Pouvoir exprimer sur scène toutes sortes de situations, tragiques ou comiques, est un exercice essentiel pour l’acteur. Le corps est avant tout l’instrument capable de jouer : il s’agit de maîtriser cet instrument pour crée une dramaturgie, un rythme, une musique silencieuse
Le clown
Chercher le rire « armé » d’un nez rouge, se lancer dans l’inconnu pour trouver la part de comique qui est en soi. A travers des exercices d’improvisation et de présence, l’atelier se propose de trouver et de construire un espace de jeu sans limite.
15, rue du Retrait 75020 Paris