Pour François Frin, la quarantaine, homme tranquille, tout démarre par une soirée banale au cours de laquelle va naître une pulsion assassine : tuer sa mère. Depuis des années, il n’en peut plus de sa tyrannie, de ses exigences et de ses humiliations. Alors pourquoi ne pas oser la supprimer ? Ou plutôt, la faire supprimer par un tueur à gage ? L’idée lui apparait complètement saugrenue puis de plus en plus réalisable.Et si pour une fois, il allait jusqu’au bout de ses projets ?
Scène après scène, nous suivons la progression de ce complot ô combien infâme.Tour à tour, nous nous trouvons en présence de la mère de François, autoritaire et dépressive, de son meilleur ami, généreux et hâbleur, du tueur à gage, organisé et méprisant… Entre rire et compassion, nous attendons fébrilement de connaître l’issue de ce projet rocambolesque. Se débarrasser de l’emprise d’une mère : rien de plus difficile !
Le texte
L’amour d’une mère peut-il exempt de tyrannie ? Une mère disparue devient-elle forcément admirable ? Au décès de la mienne, ce furent, entre autres, ces questions qui m’assaillirent. Mais pour parler de cette relation à la fois singulière et universelle, j’ai eu envie d’avoir recours à la comédie, de me référer à l’univers des thrillers. Faire tuer sa mère par un tueur à gages, le projet, bien sûr, semble à la fois inconcevable et monstrueux. J’ai cherché à embarquer le spectateur dans cette aventure, à le mettre en haleine…
François Frin va-t-il renoncer ? Ira-t-il jusqu’au bout ? Quel dénouement pour cette histoire, cet affrontement mère-fils allant jusqu’à son paroxysme ? En écrivant ce monologue, il m’est apparu évident que, pour une fois, la première, je me devais d’interpréter ce texte, ô combien intime. être sur scène, je ne l’avais jamais envisagé durant les trente années où le théâtre fut le pilier de mon existence. Et pourtant, cette année j’y serai !
La mise en scène
Nous avons voulu privilégier le texte et le jeu du comédien et avons donc opté pour une théâtralité des plus simples : Un plateau nu. Une chaise comme seul élément de décor. Et pour illustrer les divers lieux où nous entrainent les pérégrinations de François Frin - le pavillon familial, un hall de gare, un casino, un hôtel de bord de mer - l’habillage sonore sera parfaitement évocateur.
Le comédien interprétera plusieurs personnages : François, sa mère, Fred, le tueur à gages, Damien, un infirmier. Mais là encore il s’agira de les incarner avec un minimum d’effets. Aucun changement de costume, aucune caricature ou travestissement. Une gestuelle et un phrasé différents suffiront à aiguiller le spectateur d’un univers à l’autre.
François Frin nous entraîne dans son projet démoniaque mais nous le suivons également dans son fantasme : devenir un héros. Nous avons donc choisi une atmosphère musicale à la fois onirique et inquiétante, nous inspirant de l’univers cinématographique des thrillers.
très drole, philippe seul sur scène joue plusieurs personnages avec merveille. a voir absolument.
Cri de haine et cri de tendresse envers cette mère possessive, sarcastique , démoniaque . Comment "casser" en toute bonne conscience un jeune être qui s'éveille à la vie . Interprétation fantastique d'un texte écrit à la plume grinçante . Bravo à l'auteur . Bravo au comédien
Pour 2 Notes
très drole, philippe seul sur scène joue plusieurs personnages avec merveille. a voir absolument.
Cri de haine et cri de tendresse envers cette mère possessive, sarcastique , démoniaque . Comment "casser" en toute bonne conscience un jeune être qui s'éveille à la vie . Interprétation fantastique d'un texte écrit à la plume grinçante . Bravo à l'auteur . Bravo au comédien
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