« Tu avais quatre ans de plus que moi. Quatre ans à cause desquels, lorsqu’on me présentait, on disait toujours le cadet, le benjamin, le petit dernier. » C’est un frère ; un cadet, celui qui a vécu dans l’ombre, derrière, après. A la mort de l’aîné, sans cette présence encombrante et protectrice, que peut-il devenir ?
C’est un homme qui chavire et suspend sa chute, juste le temps de l’écriture, de comprendre et retrouver son passé. Notés, raturés, repris et repris encore, les mots de son petit cahier bleu cherchent un frère disparu, mais risquent d’inventer un frère idéal.En donnant à l’aîné sa juste place, le narrateur s’accordera, peut-être, la permission de vivre.
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