Une œuvre doit être la hache qui fend la mer gelée qui est en nous pour reprendre les termes de Kafka. Sous nos yeux un peuple se débat pour ne pas succomber sous le poids d’une dette dont on le rend responsable.
La dette est l’un des rouages essentiel du système économique sous lequel nous vivons. C’est au travers de cette même « dette » qu’il y a cinq siècles déjà, au cœur même de l’Europe, un poète anglais, Marlowe, essaye de penser sans illusions la nature d’un monde qui est toujours le notre et qui sous ses yeux, en 1589, commence à s’édifier.
Avec la fin des valeurs, religieuses, collectives, morales, seules va compter désormais le pouvoir et la richesse acquis par la force ou la ruse.
Marlowe choisit un « monstre », une caricature scandaleuse pour mettre à jour les « racines du mal » comme Charlie Chaplin le fera en 1947 avec Monsieur Verdoux.
Dans la lignée de Villon, Rimbaud, Genet ou Pasolini, Marlowe fut un artiste subversif et il nous parle encore.
Une belle performance pour cette caricature scandaleuse de Marlowe. Un Barabas qui nous secoue pendant deux heures 1/2. Et toujours un plaisir de partager un spectacle dans ce lieu unique qu'est la cartoucherie.
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Une belle performance pour cette caricature scandaleuse de Marlowe. Un Barabas qui nous secoue pendant deux heures 1/2. Et toujours un plaisir de partager un spectacle dans ce lieu unique qu'est la cartoucherie.
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking : Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.