Une intrigue sentimentale
Tableau de rencontres et de malentendus
La Compagnie IVA
La presse
Paul et Adèle se sont aimés. Ils se retrouvent un an après leur séparation. Quel lien pourra les unir à nouveau ? Un sentiment, un quiproquo, une mélodie… Le trio en mi bémol de Mozart !
Le trio en mi bémol est l’unique pièce d’Éric Rohmer. Avec une minutie d’horloger, il nous fait partager la complexité, tantôt légère, tantôt pesante, d’un couple qui se retrouve après avoir vécu une histoire d’amour.
Dans cette intrigue sentimentale, on retrouve les thèmes chers au cinéaste (la tentation de l'infidélité, le destin) ainsi que le style qui fait sa marque avec un dialogue littéraire, entre légèreté et sophistication.
Le trio en mi bémol est un véritable miroir des relations Hommes - Femmes, une peinture de la frontière qui sépare l’amour de l’amitié. Mais l’ambiguïté permanente qui subsiste entre les personnages ne peut être lue qu’entre les lignes.
Chacun parle beaucoup de soi, affirme certaines valeurs, mais ce n’est que pour mieux masquer sa solitude profonde et sa recherche d’identité.
Les désirs cachés
La pièce de Rohmer reflète avec justesse la complexité des rapports amoureux, la difficulté des êtres à dévoiler leurs sentiments et à se comprendre.
Paul et Adèle s’aiment encore mais n’osent pas se l’avouer.
Paul et Adèle préfèrent vivre dans leur « représentation » de l’autre plus tôt que d’essayer de se comprendre vraiment.
Paul et Adèle se parlent, se regardent, mais ne disent pas tout, leurs dialogues se lisent entre les lignes.
Ne sommes-nous pas tous un peu comme Paul et Adèle, enfermés dans nos principes et nos valeurs ? Ne somme nous pas nous aussi parfois si centrés sur nous-même que l’on a du mal à voir l’autre tel qu’il est ?
Ces désirs cachés, j’ai voulu les souligner par des regards, des gestes minimalistes, et par moments par des « flashs » chorégraphiées avec humour et poésie, sorte d’image de l’imaginaire caché de chacun.
Un appartement - tableau
« Comédie brève en sept tableaux. Tous les tableaux ont pour cadre unique le séjour de l’appartement parisien de Paul, de deux mois en deux mois, durant un an. » E. Romher.
Une porte, celle par laquelle Adèle pénètre dans le monde de Paul, une fenêtre, celle qui relie Paul au monde extérieur, et un canapé, où ils finiront par s’unir, sont représentés par des cadres de tableaux vides. Image de la solitude de ces êtres sans amour.
Ces éléments mobiles et transformables de scène en scène et la création lumière, toute en nuance grâce à son dispositif issu de lampes d’intérieur, accentuent les différentes teintes des saisons qui s’écoulent.
Cette transformation de la chambre de Paul n’est-elle pas aussi celle de son monde intérieur qui évolue au fil du temps de ses rencontres avec Adèle.
Un seul point reste fixe : un tableau tantôt transparent, tantôt boîte à image.
Entre chaque scène des courts métrages révèle au spectateur la solitude de Paul et Adèle dans leur vie quotidienne à Paris. Un hommage au cinéaste qui nous a tant conté la capitale et aussi une façon plus sensitive de faire apparaître le contraste entre les saisons qui passent et la solitude qui persiste.
Le Trio de Mozart
Mais malgré cette solitude, ces conflits et ces malentendus, il y a tout de même une voix d’union : la musique. C’est pourquoi, comme le voulait Rohmer, Le trio en mi bémol de Mozart devient notre rituel : il revient sous diverses formes et accompagnent ces moments de rêveries dansées où chacun se découvre et ose faire apparaître ses sentiments.
Un tableau sensitif
J’ai voulu recréer un petit morceau de vie, un tableau, par tous ces éléments scéniques qui forment un tout. L’unité de ces expressions (le jeu des comédiens, l’image filmique, la musique, le mouvement et bien sûr le décor) fait ressentir au spectateur toute la complexité de la vie et des relations des personnages de Rohmer le temps d’une année ou d’une petite heure de spectacle.
Nathalie Conio
Fondée en 1985 par Irina Vavilova, comédienne et metteur en scène, elle est co-dirigée par Nathalie Conio depuis 1999. Son activité se partage entre la création de spectacles, la formation artistique pluridisciplinaire et les missions culturelles.
" On assiste au spectacle sourire aux lèvres et joie au coeur. C'est beaucoup. " Jean-Luc Jeener, Figaroscope
" La seule pièce d'Eric Rohmer. On y retrouve sa petite musique du coeur dans une mise en scène hautement sympathique. " JLJ, Figaro Magazine
" Une mise en scène d'une grande poésie. Les comediens Rachel Auriol et Alexandre Boussat se sont approprié le texte à merveille. " Erwan Benezet, Le Parisien
" Nathalie Conio ajoute une vidéo rafraîchissante au huis clos scénique. Drôle et sensible. " Bons Plans 20 minutes
2 comédiens charmants qui nous donnent le sourire. Un moment très agréable ! Dépêchez vous c'est jusqu'au 18 mars !
2 comédiens charmants qui nous donnent le sourire. Un moment très agréable ! Dépêchez vous c'est jusqu'au 18 mars !
12, rue du Renard 75004 Paris