Love

Trois personnages souffrant de vacuité sont à la recherche de l’amour, chacun à sa manière. Assister à leurs désillusions et les voir se perdre irrémédiablement dans les méandres de la relation amoureuse ne pourra provoquer qu'une irrésistible envie... de rire. La comédie la plus célèbre de Murray Schisgal.
  • L'amour désespérément drôle

Harry Berlin, debout sur le parapet, s'apprête à se jeter du pont lorsque passe par hasard Milt Manville, un de ses anciens camarades d'université. Après s'être mutuellement confié leur désespoir et leur détresse amoureuse, une idée jaillit de l'esprit de Milt : pourquoi ne pas de débarrasser de sa femme Ellen en la poussant dans les bras de son vieil ami ? Il pourrait ainsi recommencer une nouvelle vie avec sa maîtresse, tandis qu'Harry trouverait de quoi combler sa profonde solitude.

Parviendront-ils à aimer ? Ont-ils seulement la même définition du mot « amour » ? Voilà en tout cas un plan dont ils ne sortiront pas indemnes. Mais assister à leurs désillusions et les voir se perdre irrémédiablement dans les méandres de la relation amoureuse ne pourra provoquer qu'une irrésistible envie... de rire.

  • Note de mise en scène

Lorsque j’ai voulu mettre en scène Love, créée en France par Laurent Terzieff puis reprise plus tard par Michel Fagadau, j’ai souhaité m’entourer de professionnels de grande qualité et qui apporteraient à ce travail une expérience certaine. Pascale Bordet possède comme chacun le sait ce talent spécifique de savoir, par le costume, donner vie à un personnage et en souligner le caractère, le tempérament, le passé.

Agostino Pace, décorateur à l’imagination fertile, a su apporter au pont, unique décor de la pièce, une dimension étrange et intemporelle, reflétant l’absurde qui émane du texte de Murray Schisgal. Dimension qu’a su intensifier Eric Milleville, grâce à un subtil travail sur la lumière. Ce pont est un personnage à part entière. Du moins, c’est ainsi que je le considère. Je tenais à ce qu’il vive « au-delà » de l’action. Cette « personnification » du lieu passait aussi par l’environnement sonore, moteurs de bateaux, cornes de brume, rumeurs de la ville au loin… créé avec finesse par Michel Winogradoff.

Love, c’est trois personnages : Harry, Milt et Ellen. Trois personnages souffrant de vacuité, à la recherche de l’amour. Non pas l’amourpassion, mais la rengaine amoureuse, l’amour perverti. Constamment en quête d’une densité qu’ils n’ont pas, ils veulent exister à tout prix dans une vie américaine que Schisgal dénonce, mais leurs agissements n’en restent pas moins de parfaites illustrations des clichés amoureux.

Ellen Manville, incarnée avec autorité, charme et malice par Julia Duchaussoy, c’est l’amour universitaire, qui a tout du cours de sociologie pour débutant. Selon elle, tout s’explique scientifiquement et selon des critères sociaux bien déterminés. Son rêve : être une bonne épouse, peu importe avec qui !

Jean Adrian endosse quant à lui le rôle d’Harry Berlin, personnage proche de la folie et de la déchéance. Harry, c’est l’amour qui se voudrait spirituel mais semble plutôt sorti de ces guides promettant bien-être et paix intérieure en quelques leçons. Seulement, les leçons ont duré plus longtemps que prévu, et après avoir fait le tour du monde à la recherche d’un sens, d’une direction, d’un modus-vivendi, il se retrouve toujours aussi seul et désespéré.

Pour ma part, en plus de la mise en scène, j’interprète le rôle du mari d’Ellen, Milt Manville, trader le jour et brocanteur la nuit. Milt, c’est l’amour bling-bling, gouverné par l’argent. Egoïste et étroit d’esprit, il ne pense qu’à son propre équilibre. A ses yeux, le couple est le dernier critère à remplir pour atteindre une réussite sociale éclatante.

A partir d’un canevas directement issu du théâtre de boulevard et au travers de personnages qui frisent l’absurdité, Schisgal s’amuse à nous prédire, à sa façon, les dangers d’une société aux moeurs névrotiques.

Jean-Laurent Silvi

  • La presse en parle

« Jean-Laurent Silvi mise sur les codes de l’absurdité et cela n’est pas pour déplaire. Bien au contraire. Julia Duchassoy, Ellen Manville, est ouverte sans être facile, belle sans être contrainte. Jean Adrian, Harry Berlin, un rôle exigeant interprété avec pudeur et profondeur, sincérité et générosité. (…) Silvi, un brillant metteur en scène doté d’une belle présence de comédien. » La Theatrotheque

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Spectacle terminé depuis le samedi 30 juin 2012

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