Mort de Charlot

du 10 au 14 mai 2005

Mort de Charlot

Mort de Charlot présente une longue journée vécue par « nos Charlot », et faite d’imprévus. Un texte grinçant et drôle, de la musique qui réveille et berce, un auteur génial, un sujet épatant, un pied de nez à la morosité !

Mort de Charlot présente une longue journée vécue par « nos Charlot », et faite d’imprévus. Les voici en situation périlleuse avec les représentants de l’autorité (nommés Jéroboam le patron ou son cousin l’agent de police). Les voici encore en péril amoureux (Mary est aimée, mais Mary préfère « l’élégant blessé »). La chance les enrichit, le voyage les déçoit, le cinéma les réconforte et le départ à la campagne nous bouleverse On reconnaît derrière cette légèreté, les thèmes de société chers à Chaplin. Comme l’autorité du dictateur, les temps modernes, l’amour évidemment, l’utopie, la démagogie, rêve et réalité, etc. Charlot se dévoilera au court de l’histoire. Qu’en sera-t-il de Chaplin ?

Dans ce texte de jeunesse - réédité aux Belles lettres - Albert Cohen, auteur de Belle du Seigneur, évoque le délire et le sourire intérieur de Charlot, sublime vagabond , mendiant grand seigneur, génie de l’embrouille et de la débrouille, imaginé et incarné par Charlie Chaplin, à la fois comme réalisateur, écrivain, acrobate, mime, danseur, comédien de génie, chanteur, compositeur et musicien. On reconnaît bien ce personnage fantasque dans Mort de Charlot, où Albert Cohen transpose littérairement le rythme sautillant des premiers films de Chaplin. Albert Cohen le fait mourir, mais pas tout à fait… C’est surréaliste, c’est amusant, parfois grave, et souvent émouvant.

La musique est au centre, elle est, avec le texte, l’architecture du spectacle. Romanesque, elle révèle par contraste la dimension affective du personnage de Charlot. Elle est son âme cachée, et elle sublime le talent du musicien Chaplin. Elle est aussi là pour nous faire sourire, pleurer et nous rappeler certains airs comme Titine, les petits chaussons, Smile, de Chaplin, mais aussi des oeuvres de Saint-Saëns, Prokofiev, Wagner… Un cymbalum, des tambours, percussions… du chant aussi… et même des sifflements.

Tout sur scène est à portée de la main : accessoires mythiques (chapeau melon, moustache, canne, montre) en suspension ; une toile de cirque sur laquelle sont projetées des images, des films (portraits du vrai Charlot, quelques secondes des faux Charlot), apparitions disparitions, transparence. Les protagonistes peuvent à leur gré solliciter, dans l’instant, tous les éléments de la scénographie.

Deux interprètes. L’un avec les mots - Isabelle Hurtin - l’autre avec la musique - Richard Dubelski. Ils sont comme des frères, semblables. Et sous le regard du groom - Emmanuelle Phélippeau - ils vont raconter une histoire de ce personnage héroïque, en incarnant à la fois l’artiste et son créateur. Charlie devient Charlot, Charlot est incarné par Charlie. Ils vont, le temps du spectacle, endosser le pantalon noir, la chemise blanche, le gilet, la veste, les godillots…). Ils rendront hommage à Charlot. C’est juste un clin d’oeil, poétique et tendre !

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Théâtre Daniel Sorano à Vincennes

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Spectacle terminé depuis le samedi 14 mai 2005

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