Oratorio pour un joueur de tango

Résumé
Le spectacle
Note d’intention de mise en scène
Note d’intention de musique
La compagnie
La presse

• Résumé

Oratorio pour un joueur de tango est le récit à plusieurs voix d’un meurtre : celui d’un violoniste génial venu redonner la gloire à un orchestre de tango sur le déclin.

Oratorio pour un joueur de tango serait un long « chant » déclinant les thèmes de la passion, de la musique et de la mémoire : partition pour voix (parlée, chuchotée, scandée…), corps (mains, pieds, doigts) et instruments (soufflets, cordes, percussions), où la pulsation-tango est la base d’un parcours gestuel et sonore.

« Humberto Costantini y raconte la vie d’un musicien de tango, Funes, dont le nom rappelle celui du personnage de Borges, écrasé sous le poids de sa mémoire. Le Funes de Costantini n’existe, en effet, qu’à travers la mémoire ou les mémoires multiples de ceux qui l’ont connu. Malgré la distance imposée par ces voix contradictoires, le sentiment est bien présent. Tout se passe comme dans l’un de ces vieux tangos où le chanteur suggérait élégamment, d’un geste plein de retenue, la passion la plus folle. Car ces tangos-là, que Costantini, tout comme Borges, aimait par dessus tout, cultivaient la pudeur. »

Alicia Dujovne-Ortiz (écrivain argentin)
Préface du recueil Petits hommes perdus

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• Le spectacle

C'est une pièce sur le tango d'abord. Tout est tango, la musique, les sentiments, la psychologie, la fougue maîtrisée comme dans la corrida. Le héros,"Funes" est absent de la scène mais il est omniprésent, présence obsédante de celui que tout le monde enviait. Le spectacle imaginé par la Compagnie L'Interlude raconte le destin tragique de Funes, un violoniste d'exception, star d'un petit orchestre de tango, victime d'une histoire d'amour terrible qui entraîna sa chute.

Il s'agit d'un récit singulier et captivant, qui lie intimement texte et musique. Les comédiens incarnent les anciens compagnons du génial mais ténébreux musicien, qui déchaîna les passions au cours de sa brève existence. Ils se souviennent et les réminiscences entrecroisées de chacun d'eux composent un subtil et pénétrant oratorio chorégraphié et magnifiquement soutenu par la partition musicale de Bruno Soulier.

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• Note d’intention de mise en scène

C’est quoi la musique ?

Pourquoi pas Demarchi le bandonéiste, Valenzuela le contrebassiste ou Paladino le pianiste, ce « petit homme perdu » !
Eux viennent nous parler de lui, de ce Funes violoniste génial, avec haine, admiration, jalousie… Leurs paroles se souviennent de celui qui leur aura redonné la gloire avant de disparaître, de celui qu’il ne seront jamais.

Imaginons une représentation comme le récital d’un orchestre de tango à la recherche de son âme : la musique. Imaginons un chœur qui nous parle de l’amour, de la mort, de nous. Imaginons une chaise, un interprète, un chœur de chaises. Imaginons un long voyage dans un cercle, des comédiens comme des sculptures en mouvement, tout un parcours de gestes et de sons.

… une farce macabre.

Eva Vallejo

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• Note d’intention de musique

Il me fallait, plutôt que de reproduire une quelconque forme tango, reproduire l’esprit même d’une musique et d’un pays. Ainsi ai-je fait jouer ma mémoire, mon plaisir, en inventant une suite de variations autour d’une pulsation, d’un rythme, d’une histoire et d’une géographie musicales.

L’Argentine se mêle donc à la vieille Europe ; les îles et l’Afrique ne sont pas loin. Habanera, marimba, bandonéon, danse de bois, échos d’une ville, chanson triste, chromatisme romantique, violence, mélancolie répétitive, les mains, le corps…

C’est la musique d’Oratorio pour un joueur de tango.

Bruno Soulier

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• La compagnie

L’Interlude T/O organise sa démarche autour d’une devise : « Par le mot, le son et l’image, parler de l’homme aujourd’hui, de ce qui fonde son identité », sous la forme de longs poèmes visuels et sonores associant le plus étroitement possible musiques originales et textes contemporains.

Par la musique conduire au théâtre, par le théâtre conduire à la musique, dans des créations où gestes, notes et verbe se répondent, s’accompagnent et se soutiennent, présents toujours sur scène, comédiens et musiciens. C’est par cette recherche d’un théâtre qui se souviendrait de ses origines que l’Interlude T/O veut parler de l’homme contemporain en allant vers un oratorio moderne où voix parlée et musique deviennent un seul et même chant.

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• La presse

" Ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a tout le romantisme argentin, la passion, la mélancolie, la plainte, la poésie. Les paroles sont chantées, chuchotées, scandées dans une pulsation qui commence lentement pour monter crescendo jusqu'au paroxysme du désir.

La mise en scène est trépidante. Voix, gestes, cœurs, incantations, le profane rejoint le sacré. Tous se tiennent droits, presque au garde à vous à la gloire de Funès. " Claude Kraif, revue-spectacle, juillet 2002

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