du 16 nov. 2024 au 25 janv. 2025
Le Studio Marie Bell et le Petit Gymnase sont les 2 petites salles du théâtre du Gymnase Marie-Bell. Consultez également leur programmation !
Le Théâtre du Gymnase a été construit en 1820, en moins de trois mois, par les architectes Rougevin et Guerchy à son emplacement actuel, sur un terrain qu'avait occupé le Café Vasparo et où se trouvait jadis le cimetière de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle.
A cette date le privilège acquis par Delestre-Poirson, premier directeur du théâtre d'essai, servirait à l'entraînement des élèves du Conservatoire, en représentant des pièces en un acte ou réduites à un acte. C'est ainsi que le 23 décembre 1820, pour l'inauguration, furent représentés un prologue en vaudeville de Scribe, Moreau et Mélesville : Le boulevard de Bonne-Nouvelle et L'Amour médecin de Molière, réduit à un acte par la suppression des ballets, intermèdes et entrées.
Poirson put cependant assez rapidement jouer des pièces " ne dépassant pas trois actes " toujours mêlées de couplets avec des sorties en musique. Il s'attacha Scribe par contrat exclusif et sut s'attirer les bonnes grâces de Madame, Duchesse de Berry. Après avoir, durant l'été de 1824, envoyé sa troupe à Dieppe pour le divertissement de la Duchesse, il fut autorisé à changer le nom de son théâtre, qui devint le Théâtre de Madame.
Les Parisiens prirent bien vite l'habitude d'aller à cet agréable et moderne établissement (Poirson avait été, dès 1823, l'un des premiers à installer le gaz d'éclairage), et d'y applaudir des pièces gaies, morales et de bonne compagnie, mais parfois aussi de tendances libérales comme la pièce de Scribe, intitulée Avant, pendant et après, qui lui attira en 1829 le mécontentement de la Cour.
Fermé en juin 1830 pour réparations, le théâtre reprit, après la révolution de juillet, son nom de Gymnase Dramatique, qu'il n'a plus quitté depuis.
Avec Scribe et pendant 25 années s'installa le genre " honnête " où sont prônées les vertus bourgeoises et civiques, où l'amour domestiqué ne joue qu'un rôle de " faire valoir " donnant l'occasion d'étaler l'importance du Père de Famille, la victoire de la Sagesse et de la Raison... Jusqu'au moment où, Poirson ayant cédé en 1844 la direction à Montigny, ce dernier s'aperçut que le public commençait à bouder le oeuvres édifiantes et à se désintéresser des filles pures, pauvres et vertueuses. Alors insensiblement, le Gymnase transforme son répertoire et aborde une phase nouvelle.
" Il (le Théâtre du Gymnase) est désormais tout acquis à ce genre dont il a singulièrement développé l'importance " constatait Monselet en 1864, " c'est-à-dire l'étude des phénomènes de la passion, l'analyse des sentiments exceptionnels. Son répertoire est comme une audacieuse parenthèse ouverte dans la société actuelle, Il se plaît dans l'illicite, il va droit au scabreux... A lui les situations compromettantes, les turpitudes froides, les effronteries calculées. Il a une loupe pour tous les scandales. Ses pièces durent toute une soirée, ses comédies ne reculent ni devant les coups de pistolet, ni devant les sanglots, ni devant les agonies. "
Cette période fut marquée par des représentations de Balzac, d'Émile Augier, de Georges Sand, d'Alexandre Dumas Père, d'Edmond About, etc., par les créations des pièces de Sardou, de Feuillet, de Meihac et Halévy, etc., et surtout des pièces à thèse d'Alexandre Dumas Fils, que le Théâtre du Gymnase révéla à la critique et au public. Comme Scribe avait donné sa marque à la première époque, Alexandre Dumas Fils fut pour une nouvelle période l'auteur dramatique idéal du Théâtre du Gymnase.
A partir de 1881, les pièces d'Ohnet, Marcel Prévost, Robert de Flers, nous amènent à la période Bernstein qui créa au Gymnase plusieurs de ses oeuvres et des plus remarquables telles que Samson, La Rafaie, La Galerie des Glaces, Mélo, Le Bonheur, Le Messager, et qui en devint directeur en 1926.
Succédant en 1939 à Henry Bernstein, Madame Paul Rolle monta entres autres : Jazz de Marcel Pagnol, Rêves d'amour de René Fauchais, Les Parents terribles de Jean Cocteau, Adorable Julie de Marc-Gilbert Sauvajon. Socho Guitry vint, sur la scène où débuta son père, jouer Toa et Deburau puis, après avoir interprété La bonne soupe de Félicien Morceau, Le Balcon de Jean Genet, La Voleuse de Londres de Georges Neveux. Madame Marie Bell succéda à Madame Marie-Rose Belin à la direction du Théâtre en 1962.
Depuis lors se sont succédés Adieu prudence, adapté par Barillet et Grédy, Les violons parfois de Françoise Sagan, La Vénus de Milo de Jacques Deval, Le Fil rouge de Denker, marqué par l'interprétation de Curd Jurgens, Des clowns par milliers de Gardner, adapté par Jean Cosmos où triompha Yves Montand, Après la chute d'Arthur Miller, Madame Princesse de Félicien Morceau, Le cheval évanoui de Françoise Sagan, Les yeux crevés de Jean Cou, Le vison voyageur de Roy Cooney et John Chapman, adopté par Jean-Loup Dabadie, Le Contrat de Francis Veber, Le canard à l'orange et Ne coupez pas mes arbres de William Douglos Home, version française de Marc-Gilbert Sauvajon et Cher menteur de Jérôme Kilty avec Paul Meurisse, Le saut du lit de Marcel Mithois avec Micheline Boudet et Guy Tréjean, Simon le bienheureux adapté par Matthieu Galey et mise en scène par Michel Fagadau, Viens chez moi, j'habite chez une copine, mise en scène Luis Rego, Une aspirine pour deux de Woody Allen adapté par Francis Perrin, Coluche, No man's land d'Harold Pinter avec Guy Tréjean et Michel Bouquet, L'Atelier de Jean-Claude Grumberg, Arrête ton cinéma adapté par Gérard Oury avec Jacques Weber et Françoise Fabian, Le Grand Orchestre du Splendid, Guy Bedos, Thierry le Luron, Francis Perrin dans Mon Panthéon est décousu, Madame Sans-Gêne de Victorien Sardou et Emile Moreau avec Annie Cordy. L'ex femme de ma vie avec Josiane Balosko et Richard Berry, La Gaf, Michel Boujenah, Catherine Lara, Josiane Balasko dans Solo. Les nouvelles aventures de Michel Courtemanche. Les Fourberies de Scapin avec Smaïn.
Succédant en août 1985 à Mademoiselle Marie Bell, Jacques Bertin, déjà administrateur depuis 1975, assume désormais la direction du Théâtre du Gymnase Marie Bell.
Depuis, le théâtre a accueilli Roman Polanski dans La métamorphose du cloporte, Michèle Bernier, Guy Montagné, Pierre Palmade, Jean-Marie Bigard, Laurent Baffie, Alex et Eric Métayer, Michel Sardou, Christian Clavier, Marie-Anne Chazel, Dany Boon, Dieudonné, Chevalier & Laspales, Pierre Maguelon, Roland Magdane, Sandy Masson, Mouss Diouf, Stéphanie Bataille, Stéphane Duprat, Alexis Macquart...
Le Studio Marie Bell et le Petit Gymnase sont deux salles qui appartiennent au Théâtre du Gymnase Marie Bell. Elles sont respectivement de 84 et 157 places.
Le Théâtre vous propose un espace bar ouvert 30 minutes avant le début des réprésentations et un espace restauration ouvert de 19h à 2h du matin qui vous propose des menus entre 29 et 39 euros.
Les places sont à retirer 30 minutes avant le début du spectacle.
Dans l'ensemble des salles du Gymnase, les ouvreurs sont rémunérés au pourboire.
Enrichi de réflexions scientifiques et écologiques, ce spectacle nous interroge sur notre quête permanente d'expansion, notre peur de la nature et le développement de la vie là où on ne l'attend pas. La Cohabitation est le récit d'une quête botanique intérieure et extérieure qui aura pris ses racines dans une scission, un choc, un changement de vie.
38, boulevard de Bonne Nouvelle 75010 Paris
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