Andrée Lachapelle, comédienne (Montréal, Qc, 13 novembre 1931). En une carrière ininterrompue de plus de 50 ans, elle a marqué par son élégance et sa grande beauté, mais surtout par son talent, des dizaines de personnages - au-dessus de 200 - tant au théâtre qu'à la télévision et au cinéma québécois. Si elle a excellé dans les rôles de bourgeoise distinguée, amoureuse ou névrosée, elle a aussi incarné les femmes de pouvoir, soit professionnelle, médecin ou religieuse, sans oublier les mères - avec profondeur et une grande variété d'émotions.
Après avoir étudié le théâtre, dès 14 ans, au Studio XV, dirigé par Gérard Vleminckx, puis auprès des professeurs Aario Marist et Henri Norbert, elle débute en 1950 avec la troupe de ce dernier, le Trait d'Union, dans Ces dames aux chapeaux verts, puis, l'année suivante, incarne Dounia dans Crime et châtiment de Dostoïevski, mis en scène par Marist. Dès l'arrivée de la télévision, en 1952, et jusqu'au début des années 1980, elle participe à plusieurs téléthéâtres, jouant autant les auteurs français, russes, anglais, italiens que les Québécois dont Pierre Perrault, Françoise Loranger et Marcel Dubé, qu'elle défendra aussi au théâtre.
Parmi ses innombrables prestations à la scène, on retiendra ses rôles inoubliables dans les créations de Dubé : les Beaux Dimanches, Au retour des oies blanches (Comédie canadienne, 1965 et 1966) et Bilan (Théâtre du Nouveau Mobde, 1968). Dès les années 1960, elle se signale dans des comédies telles la Locandiera de Goldoni (Nouvelle Compagnie Théâtrale, 1965) et la Dame de chez Maxim's de Feydeau (Théâtre du rideau vert, 1970), mais aussi dans des drames comme ceux de Tchekhov, Oncle Vania (L'Égrégore, 1966) et plus tard la Cerisaie (Théâtre du Trident/TRV, 1988).
Interprète passionnée de Tennessee Williams, de la Chatte sur un toit brûlant (Trident, 1972) et de la tragique Blanche Dubois d'Un tramway nommé Désir (Théâtre de l'Atelier, Paris, 1975 et Trident, 1984), elle joue aussi Claudel et Genet. Elle contribue à la création des pièces de Jovette Marchessault, la Saga des poules mouillées (TNM, 1981) et Anaïs dans la queue de la comète (Quat'Sous, 1985).
Elle incarne une auteure à succès lors de la création, au Festival d'Avignon, du Passage de l'Indiana (Théâtre UBU/CNA/Festival d'Avignon, 1996) de Normand Chaurette. Toujours active, elle part en tournée avec Albertine, en cinq temps de Michel Tremblay (Espace GO, 1995-99), puis avec Incendies de Wajdi Mouawad (FTA/Quat'Sous, 2003-2005), et triomphe à nouveau dans la Promesse de l'aube (Espace GO, 2006), d'après Romain Gary, sous la direction de son époux, André Mélançon.
Sa carrière télévisuelle comprend de nombreuses séries dramatiques : le Monde de Marcel Dubé, Entre midi et soir, le Temps d'une paix, Monsieur le ministre et le Volcan tranquille. Au cinéma, elle joua dans Jésus de Montréal de Denys Arcand, Dans le ventre du dragon de Yves Simoneau, Nelligan de Robert Favreau, Comme un voleur de Michel Langlois (qui lui vaut le Prix Guy-L'Écuyer) et Léolo de Jean-Claude Lauzon.
Andrée Lachapelle a été décorée de l'Ordre National du Québec (1998) et de l'Ordre du Canada (1985).
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris
Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN , Sartrouville
Malakoff scène nationale – Théâtre 71, Malakoff
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