Jean-Marie Mathias Philippe Auguste de Villiers de l'Isle-Adam (1838-1889).
Surtout connu pour ses Contes cruels (1883) et son roman fantastique L’Evefuture (1886), il a eu toute sa vie, malgré ses échecs en la matière, la passion du théâtre. Villiers, l’idéaliste et l’incompris, est à contre-courant de la création dramatique de son temps, du théâtre bourgeois ou naturaliste. Il trace la route aux symbolistes en s’intéressant à " l’impression " , à l’intériorité, au spirituel, au poétique, au déroulement d’une langue du rêve et du psychisme.
Villiers se fait avec La Révolte un grand transformateur du drame. Nous avons ici affaire à une situation bloquée, sans évolution possible. Il s’agit bien en effet d’un face à face d’incompréhension totale, puisque Félix et Élisabeth, situés sur des plans de réalité différents, ne peuvent entrer dans le conflit et donc dans l’action ; tout est ainsi déjà joué dès le début, d’où le recours à une forme brève en un acte, que Peter Szondi a pu analyser comme " le drame de l’homme privé de liberté " .
La Révolte, écrite en 1870, a été créée la même année à la Comédie-Française pour cinq représentations. Elle fut vivement sifflée lors de la première et Villiers la publia avec une préface virulente sur l’état du théâtre français. Il fut également l’auteur d’Ellen, Axel, Le Nouveau Monde, Le Prétendant…
Théâtre du Nord-Ouest, Paris
Une femme seule contre le pouvoir de l’argent et des hommes, l’écrasement de la nature et de tout idéal. Visionnaire et bouleversant.
Théâtre de Poche-Montparnasse, Paris
Bouffes du Nord, Paris
Athénée Théâtre Louis-Jouvet, Paris