Carole Guisnel a 30 ans. Née à Morlaix, elle a grandi à Paris et toujours désiré devenir comédienne. Deux ans à l’école du Cirque Fratellini alors qu’elle n’est qu’une petite fille, puis des années de danse classique lui ont donné cette aisance qui lui vaut aujourd’hui d’aborder la scène sans craindre de bouger, sauter, pirouetter et tomber. Formée au Cours Simon et à la Compagnie du Vélo Volé, Carole s’est frottée à Racine, Molière, Marivaux…avant de se lancer dans un parcours solo en 2009. Le Point Virgule, l’Espace Saint-Honoré, la Comédie des Trois Bornes ont déjà accueilli Maniac son one-woman-show déjanté. Notez bien qu’elle l’écrit à l’anglaise avec toute la nuance et la frayeur que cela induit. Le titre de son sketch Sous l’océan est devenu le gimmick de ceux qui voudraient disparaître pour fuir la gêne, la honte voire le ridicule. Fine observatrice, Carole Guisnel traque toujours l’instant où ça rouille, ça craque, ça foire pour écrire de savoureux sketches dont la qualité est précisement qu’ils ne semblent pas trop écrits. Qu’elle croque un Belge ou dépeigne une rupture amoureuse, Guisnel se situe toujours hors des sentiers battus qu’arpentent trop souvent les filles de sa génération. Sur scène, celle qui fut iconographe dans la presse écrite et qui travaille aujourd’hui comme auxilliaire de vie scolaire et animatrice, est généreuse en diable.