Fadhel Jaïbi

Fadhel Jaïbi

  • Auteur, formateur, metteur en scène

Vieux routier des planches, Fadhel Jaibi a roulé sa bosse sur les scènes du Maghreb, d'Orient et d'Europe. Il a à son actif plus d'une vingtaine de pièces de théâtre et quatre films, fruits de longues années de recherche continue.

Figure incontestable du théâtre arabe contemporain (co-fondateur de la troupe régionale de Gafsa en 1972, Directeur du Centre National d'Art Dramatique de 1974 à 1978, co-fondateur de la première compagnie indépendante Tunisienne, Le Nouveau Théâtre de Tunis, en 1976 et co-fondateur de la compagnie Familia Productions en 1993, auteur de plusieurs scénarii et directeur de stages de formation à Tunis et à l'étranger), il a su résister aux sirènes du théâtre mercantile et maintenir le cap sur la qualité.

Son théâtre qu'il qualifie « d'élitaire pour tous » est apprécié aussi bien à Tunis qu'à Beyrouth, à Damas ou au Caire. L'Europe, depuis quelques années, s'intéresse à ses recherches pédagogiques ainsi qu’à sa « méthode » de formation théâtrale, ses stages de di rection d'acteurs, ses interventions et communications multiples et à ses spectacles tels que Comédia en 1991, Familia en 1993, Les Amoureux du café désert en 1995, Soirée Particulière en 1997 et Junun en 2001, spectacles qui ont connu un grand succès aussi bien au Maghreb, au Moyen Orient, qu’en France, en Belgique, en Italie, en Espagne, en Hollande, en Suède au Portugal et ailleurs.

Le festival d'Avignon (édition 2002) l'invite en tant que premier créateur arabe en 56 ans de festival, au Cloître des Célestins avec Junun, auquel la presse internationale rend un vibrant hommage. Invité par le Festspiele de Berlin, il y crée, avec des acteurs allemands, Araberlin en septembre 2002 sur l'après 11 septembre 2001. Un hommage et une rétrospective de trois de ses récentes créations théâtrales Familia, A la recherche d'Aida et Junun sont organisés à la même époque à Berlin dans plusieurs théâtres. Dans le même temps, une rétrospective de ses principaux films : La Noce, Arab et Chich khan a lieu au cinéma Arsenal à Berlin. Cet hommage consacre une œuvre, une démarche et un parcours de théâtre citoyen, de résistance et de recherche qui dure depuis plus de trois décennies.

Une ouverture plus importante dans le monde se fait depuis cinq ans qui a conduit sa compagnie à des tournées en Amérique (Argentine et Etats-Unis) et en Asie (Japon et Corée du Sud). Khamsoun (Corps otages) invitée (événement inédit pour un créateur non européen) à l’Odéon, Théâtre de l’Europe, consacre définitivement un créateur arabe, africain et méditerranéen tout à fait singulier. En 2010, il coécrira à Tunis avec Jalila Baccar et mettra en scène Yahia Yaïch (Amnesia) pièce prémonitoire sur la chute de Ben Ali (en coproduction avec Bonlieu Scène Nationale Annecy) Elle fera une longue tournée arabe et européenne jusqu’en 2012.

En 2010 également, il créera au Schauspilhaus de Bochum, Médée adaptation libre du texte d’Euripide par Jalila Baccar, sa compagne actrice-auteure. Le spectacle entrera dans le répertoire de ce prestigieux théâtre allemand. Ce même théâtre l’invitera en 2012 pour y créer une nouvelle adaptation libre du Procès de Kafka avec sa même dramaturge.

Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.

De 1999 à hier - Fadhel Jaïbi

Tsunami

Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris

du 23 au 25 mai 2013
CONTEMPORAIN Terminé
  • De : Fadhel Jaïbi, Jalila Baccar
  • Mise en scène : Fadhel Jaïbi, Jalila Baccar
Après le succès d’Amnesia, Fadhel Jaïbi poursuit avec Tsunami, une trilogie consacrée à l’histoire contemporaine de la Tunisie, un cycle dominé par la question de la mémoire. Spectacle en arabe dialectal tunisien surtitré en français.
Corps otages

Odéon - Théâtre de l'Europe, Paris

du 7 au 10 juin 2006
CONTEMPORAIN Coup de cœur Terminé
  • De : Jalila Baccar
  • Mise en scène : Fadhel Jaïbi
  • Avec : Hosni Akremi, Jalila Baccar, Fatma Ben Saïdane, Khaled Bouzid, Besma El Euchi, Hajer Gharsellawi, Riadh Hamdi, Jamel Madani, Lobna Mlika, Moez M'Rabet, Waffa Tabboubi
Dans Corps otages, Jaïbi et Baccar partiront du geste d'une jeune professeur de physique qui se fait exploser dans la cour de son établissement de la capitale, au pied du drapeau tunisinen. Comment une fille de famille aisée, d'éducation laïque, dont le père, ancien militant communiste, a passé dix ans dans les geôles de Bourguiba, dont la mère, haut fonctionnaire à la retraite, milite pour les Droits de l'Homme, comment donc une telle femme en vient-elle à basculer dans l'islamisme radical ?