Directeur musical et co-arrangeur de K-RIO-K, son instrument, l’harmonica, est un peu inattendu lorsqu’on évoque le Brésil. Il a signé sept albums, collabore sur scène ou en studio avec quelques grands noms du Brésil, notamment Chico Buarque, Maria Bethânia, Hermeto Pascoal, Beth Carvalho, João Donato, Lenine, Djavan…

Les longues collaborations avec deux artistes marquent son parcours et sa personnalité : Paulo Moura, saxophoniste et maître de la gafieira (2003-2010), et Hamilton de Holanda, le voltigeur du bandolim, maestro du choro, depuis 2005. Deux disques d’Hamilton auxquels il a participé ont d’ailleurs été finalistes aux Latin Grammy Awards.

Avec Hamilton de Holanda, Gabriel Grossi a définitivement entraîné le choro vers le jazz, musique cousine de l’autre Amérique. Pour K-RIO-K, Gabriel Grossi a réuni un groupe de jeunes musiciens pointus et créatifs dans le choro, avec les instruments emblématiques de cette musique : outre l’harmonica, on retrouve la guitare sept cordes, le bandolim (la mandoline brésilienne), la clarinette, le piano, la flûte, les percussions. Certains viennent du Brésil ; d’autres sont des Brésiliens d’Europe, comme Ze Luis Nascimento ; on compte aussi un Italien, Gabriele Mirabassi. Il sélectionne le répertoire de K-RIO-K, avec Rémy Kolpa Kopoul, mêlant des classiques du choro et des débuts de la samba, à quelques-unes de ses propres créations, et deux surprises pour la tableau final.