Les débuts d'un auteur
Une brillante aventure franco-japonaise
Président de la Compagnie 73
Théâtre populaire, humour et lucidité
" Je m’inscris dans ce théâtre qui, lié à la problématique de la société contemporaine et à la réalité des choses, les transpose et les traite par le prisme de l’humour. "
Guy Foissy est né le 12 juin 1932 à Dakar (Sénégal). Au gré des affectations de son père, ingénieur météo, il passe son enfance en Afrique occidentale française, Mali, Dahomey….
Il rentre à Paris en 1946, il a quatorze ans et écrit sa première pièce en vers alexandrins Nous habitons tous Charenton qui comporte déjà les thèmes essentiels de son œuvre.
A vingt-quatre ans, ses deux pièces Saracanas et Le passé composé sont jouées au théâtre de la Huchette, à l’époque haut lieu de théâtre d’avant garde. Pendant quelques années, il cherche sa voie, son style qu’il formule et affirme avec L’Arthrite en 1964, date charnière dans son parcours.
Depuis 1965, il est joué en permanence en France et à l’étranger. Sa pièce, En regardant tomber les murs , le propulse à l’étranger et est à l’origine de son extraordinaire aventure japonaise qui débute par la publication de ce texte par un éditeur japonais, dans une Anthologie du Théâtre contemporain mondial.
Cette pièce, puis d’autres de ses textes sont joués tout de suite au Japon par plusieurs troupes, dont une, le Théâtre de la Répétition à Tokyo, totalement conquise par son écriture, se rebaptise " Théâtre Guy Foissy " et depuis 1976 joue exclusivement ses pièces.
Succès, reconnaissance - on le joue en 1971 à la Comédie-Française - de nombreux prix (Prix des Nouveaux Auteurs de l’ORTF en 1969, Prix Courteline en 1978, le grand prix de l’Humour Noir du Spectacle en 1979, dont il est le plus fier, et en 2002 le prix de la radio SACD) viennent consacrer son œuvre abondante : une soixantaine de pièces jouées au théâtre, à la radio, à la télévision, traduites en quinze langues et présentées dans plus de trente pays.
Il n’échappe pas aux étiquettes : on le taxe " d’enfant chéri du café-théâtre " . Appellation réductrice dans laquelle il ne se reconnaît pas : " les définitions ne m’intéressent pas mais s’il en faut une c’est l’humour noir qui définirait le mieux mon attitude vis à vis du théâtre, de la vie, et qui consiste dans une espèce de recul et de dérision que je ressens par rapport à beaucoup de choses. "
Homme de terrain - appellation qu’il revendique - Guy Foissy a vécu la décentralisation et s’est toujours impliqué sur le terrain dans la bataille du théâtre à travers ses diverses responsabilités, d’abord en tant que directeur d’établissements culturels en France (Théâtre de Bourgogne, C.A.C de Macon) et à l’étranger (Centre Culturel Français de Gênes), ensuite en tant que président de la Compagnie 73 de Cannes et chargé de mission pour le théâtre dans le département du Var.
L’idéal du théâtre populaire lui reste toujours proche. Pour Guy Foissy, point de salut hors du théâtre, son élément naturel. Une voie incontournable, une nécessité ?
" C’est plutôt une fatalité –déclare-t-il avec malice. Le théâtre me rattrape toujours. Dès que je me mets à écrire que je le veuille ou non, c’est inévitablement quelque chose qui est fait pour être dit et qui finit par se retrouver sur scène. J’ai écrit ainsi des histoires et des contes pour enfants dont la plupart ont été joués au théâtre. "
En individualiste forcené, il s’est forgé son propre style à l’écart des chapelles, des écoles et des modes. " Je m’inscris dans ce théâtre qui, lié à la problématique de la société contemporaine et à la réalité des choses, les transpose et les traite par le prisme de l’humour. "
Armé d’humour et d’ironie lucide, Guy Foissy pointe son stylo persifleur sur l’absurdité, la cruauté, la tragédie qui germent sous l’apparente banalité des faits quotidiens de notre vie.
Son œuvre est une chronique drôle et impitoyable des maux, des conflits et des travers de notre siècle. " L’humour cathartique, révélateur qui par le truchement du rire nous livre nos propres angoisses et vicissitudes. "
De pièce en pièce on retrouve dans l’univers de Guy Foissy des personnages qui sont toujours victimes d’un état de fait, d’une agression sociale, d’un conflit et qui, vulnérables et désemparés, ne sachant pas se défendre, soit, se résignent et tombent dans le jeu, soit, réagissent mais d’une façon toute déris.
En 2006, ce sont plus de 80 pièces qu'il a écrites et qui sont jouées.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
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