Jean Giraudoux (1882-1944)
Fils d’un percepteur, Jean Giraudoux est reçu à l’Ecole normale supérieure en 1903 et s’oriente vers des études germaniques, dont l’influence est sensible dans son œuvre. Après un séjour en Allemagne et aux Etats-Unis, il revient en France, passe par le journalisme et obtient un emploi modeste mais stable au ministère des affaires étrangères, ce qui lui permet d’entamer et de poursuivre une carrière littéraire.
Il écrit de délicates nouvelles, pour la plupart recueillies dans Provinciales (1909), L’école des indifférents (1911), Lectures pour une ombre (1917), Adorable Clio (1920). Ces petits volumes ne touchent qu’une poignée de fins lettrés, au nombre desquels André Gide et Marcel Proust. Il se fait d’abord connaître par des romans dès 1921, parmi lesquels celui qui lui apporta la notoriété, Siegfried et le Limousin, (1922). Il acquiert une stature d’homme d’Etat en publiant Pleins Pouvoirs (1939), et est nommé commissaire à l’information au début de la guerre, mais il abandonne toutes ses fonctions après 1940. Il meurt, peut-être d’un empoisonnement, en 1944, en laissant plusieurs textes, dont trois pièces qui seront publiées.
Par son métier, par son tempérament, Giraudoux suit avec attention les événements de son temps et y fait souvent allusion dans ses pièces : la nécessité d’un rapprochement franco-allemand (Siegfried, 1928), la religion et l’incroyance (Amphytrion 38, 1929), les menaces de guerre (La guerre de Troie n’aura pas lieu, 1935), l’urbanisme (La Folle de Chaillot, 1945), qui avait été un des thèmes forts de Pleins Pouvoirs. Le théâtre n’est pas seulement une distraction ; pour Giraudoux, qui constate avec tristesse la faiblesse des débats politiques et l’inconsistance de la presse, le théâtre est une tribune ; c’est là que les problèmes du temps peuvent être exposés. Il invente parfois des sujets (Intermezzo, 1933, La Folle de Chaillot, 1945) qui tiennent du conte et n’ont aucune prétention à reproduire la vie observable. Plus souvent, il part d’une situation fournie par la légende et la littérature (La guerre de Troie n’aura pas lieu, 1935, Judith, 1931, Ondine, 1939).
Venu tardivement au théâtre après plusieurs romans, il écrit non seulement pour des acteurs précis et qu’il connaît, mais souvent avec eux ; le personnage dont il écrit le rôle a déjà un corps, des gestes, une voix avant d’avoir des mots. Les personnages se définissent plus par une situation contradictoire que par leur caractère. Leur fonction, au théâtre, est de révéler une vérité.
C’est surtout Jouvet, comme acteur et directeur de troupe, qui a collaboré avec Giraudoux, au point que plusieurs scènes ont été récrites sur ses conseils en cours de répétition. En 1951, Jouvet mourut sans avoir pu mettre en scène la dernière pièce inédite de Giraudoux, Pour Lucrèce. Elle fut montée par Barrault en 1953, ultime texte complétant ce théâtre qui avait été l’un des symboles les plus réussis de la scène parisienne de l’entre-deux-guerres, produit de la coopération exceptionnelle d’un écrivain avec son interprète-metteur en scène.
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Une comédie loufoque et poétique, d'après la pièce culte La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux.
Théâtre Montmartre Galabru, Paris
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Ménilmontant, Paris
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