Jeff Mills

Jeff Mills

Jeff Mills est une figure incontournable et emblématique de l’histoire de la musique électronique. Né à Detroit, il débute en 1984 sur une radio locale et crée avec Mad Mike Banks le collectif Underground Resistance qui devient une référence dans la sphère techno. En 1992 à Chicago, il crée son propre label, Axis, qui lui permet de conserver son indépendance artistique et produire ses propres compositions électroniques inspirées de la science-fiction. Ce label vient de fêter ses 22 ans, toujours en toute indépendance.

Mais si Jeff continue à faire près de 100 DJ-sets par an dans le monde entier, sa carrière artistique dépasse les limites de la techno ; depuis plus de dix ans, il mélange les genres et multiplie les collaborations avec de nombreux artistes contemporains. Très attiré par l’image et le cinéma, il travaille dès 2000 sur la fusion de l'image et du son et présente au Centre Pompidou sa bande-son inédite du film muet Metropolis de Fritz Lang.

L'année suivante, il crée Mono, une installation inspirée du film de Stanley Kubrick, 2001, l'Odyssée de l'espace. En 2004, il produit le DVD Exhibitionnist qui présente plusieurs DJ-sets filmés sous différents angles (de face, du dessus, de côté). À la même période, il acquiert un nouvel outil, le DVJ-X, qui lui permet de manier à la fois le son et l'image et réalise l’année suivante la musique d'un autre film muet, pour MK2 cette fois, Les Trois Âges de Buster Keaton. Il crée également une série de six œuvres vidéo qu’il présente à la Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois de Paris et aux Rendez-vous Vidéo du Musée des Beaux-Arts de Rouen.

En 2005, Jeff Mills présente au Grand Palais une production sur Joséphine Baker à l’occasion de la FIAC. En 2007, il est invité par la réalisatrice Claire Denis à concevoir l'environnement sonore de l'exposition Diaspora au Musée du Quai Branly et est fait Chevalier des Arts et des Lettres par le ministre de la Culture.

En 2008, il présente au Centre Pompidou l’installation Critical Arrangements dans le cadre de l’exposition Le Futurisme à Paris : une avant-garde explosive, et retrouve Mad Mike Banks au Sonar Festival de Barcelone pour mixer musique et vidéo au cours du mythique set X-102 Rediscovers the Rings of Saturn.

Au Grand Palais, il présente une performance visuelle et sonore intitulée The Trip en ouverture de Dans la nuit, des images, événement de clôture de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne et de la Saison culturelle européenne.

En 2009, la Cinémathèque française lui propose une collaboration autour du film muet The Cheat (Forfaiture) de Cecil B. DeMille, avant de l’inviter à se confronter à l’univers d’Eisenstein (Octobre) l’année suivante. En 2011, il présente une performance inédite sur Le Voyage fantastique de Richard Fleischer à la Cité de la Musique et le cinémix La Femme sur la Lune de Fritz Lang en ouverture de la rétrospective Fritz Lang à la Cinémathèque Française. En 2012, il présente la vidéo The Dancer au Centre Pompidou dans le cadre de l’exposition Danser sa Vie et une installation personnelle autour de Josephine Baker à la Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois, Josephine Baker : Something else.

Il a également récemment collaboré avec les danseuses Raphaëlle Delaunay et Emmanuelle Huyn. En novembre 2013, il a créé Chronicles from a possible World à la Fondation Vasarely à Aix-en-Provence où cinq danseurs évoluaient au milieu du public.

La réalisatrice Jacqueline Caux a réalisé un documentaire sur Jeff Mills intitulé Man from Tomorrow présenté en avant-première à l’Auditorium du Musée du Louvre en février 2014.

Jeff Mills a collaboré à plusieurs reprises avec orchestre symphonique : en 2005, il interprète ses propres compositions, orchestrées par Thomas Roussel, avec l'Orchestre philharmonique de Montpellier dirigé par Alain Altinoglu pour fêter le 20e anniversaire de l'inscription du pont du Gard au Patrimoine Culturel Mondial de l'Unesco. Ce concert a fait l’objet d’un CD et un DVD de ce concert. En 2012, il interprète sa composition Light from the outside world à la salle Pleyel avec l’Orchestre national d’Île-de-France dirigé par Christophe Mangou. Cette même œuvre a été rejouée à la Casa da Musica à Porto, au Festival OdeGand en Belgique et est programmée à Melbourne, Eindhoven, Bruxelles, Bordeaux, Verbier, Barcelone… En octobre 2013, Jeff Mills et le compositeur Sylvain Griotto présentent une nouvelle composition, Where Light Ends à La Passerelle de Saint-Brieuc et au Théâtre national de Rennes avec l’Orchestre de Bretagne. Cette œuvre sera reprise par Jeff Mills et l’Orchestre national d’Île-de-France dirigé par Enrique Mazzola en novembre et décembre 2014.

En 2014, Jeff Mills est de nouveau l’invité de Paris Film Festival, fait une tournée en Australie, et collabore avec le réalisateur et plasticien Jacques Perconte.

Jeff Mills se produit tous les six mois à la Machine du Moulin Rouge pour Time Tunnel, un spectacle qui dure toute la nuit et qui réserve au public des tas d’attractions-surprises.

Début 2015, l’Auditorium du Musée du Louvre confiera une « Carte Blanche » à Jeff Mills.

Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.

De 1999 à hier - Jeff Mills

Dairakudakan - La planète des insectes

Maison de la culture du Japon à Paris, Paris

du 11 au 20 juin 2015
1h40
MUSIQUE & DANSE Coup de cœur Japonais Terminé
  • De : Jeff Mills, Keisuke Doi
  • Chorégraphie : Maro Akaji
Akaji Maro, leader de la compagnie Dairakudakan, montre sa fascination pour les insectes, qui ont su s’adapter à notre planète à l'inverse de l'homme qui court à sa propre perte. Une œuvre spectaculaire sur une bande son signée Jeff Mills, le pape de la techno minimaliste de Detroit, et Keisuke Doi, compositeur et maître de la flûte shakuhachi.
Orchestre national d'Île-de-France - Odyssées

Salle Pleyel, Paris

le 6 déc. 2014
1h30
MUSIQUE & DANSE Concert Terminé
  • De : Piotr-Ilitch Tchaïkovski, Jeff Mills, Sylvain Griotto
  • Direction musicale : Enrique Mazzola
  • Avec : Jeff Mills
Que se passe-t-il lorsqu’une icône de la musique techno rencontre un orchestre symphonique ? Difficile de le prévoir. Mais sachez qu’à chaque fois que le célèbre DJ Jeff Mills – l’un des pionniers de la célèbre école de Detroit – a mené ce genre de rencontre, le résultat a été époustouflant, car ses rythmes irrésistibles s’accordent à merveille avec les boucles répétitives qu’il confie au grand symphonique.