Elle est née en République ukrainienne. Son enfance a été inspirée par des héros fictifs comme Staline et Lénine. Le jour où elle franchit la porte d'une école, son pays proclame l'indépendance. C'est à ce moment qu'elle est attiré par l'art et plus particulièrement le théâtre. Un chemin plutôt risqué dans un pays qui commence tout juste à s'assumer, une profession artistique peut laisser dans la rue et détruire. Mais son rêve est clair : elle veut être « tout le monde » : être née dans une famille riche en Europe et dans une famille pauvre en Afrique ; vivre pendant la guerre, aimer, être aimée. La solution pour réaliser ce rêve étrange est de devenir soit écrivain, soit comédienne.

La décision est vite prise, mais la réalité est cruelle. Il faut faire des études plus « terre à terre » pour assumer son avenir. Elle gagne le droit de faire des études de commerce international à Limoges, en France. Au bout d'un an, elle commence à refaire du théâtre en français cette fois parallèlement a ses études de commerce. Elle joue dans sa toute première pièce en français Limoges en grève. Cette expérience lui donne envie de monter à Paris pour étudier et pratiquer le théâtre. Son BTS en poche, elle fait sa valise.

Ksenia s'inscrit en DEUG des Arts du Spectacle à l'Université Paris VIII ainsi qu'en première année du Cours Florent. C'est là qu'elle rencontre Emmanuelle Juran. En deuxième année, Ksenia rencontre Alice Bismut. Elles jouent ensemble, fondent une amitié.

Les courts-métrages, les projets universitaires ne suffisent plus pour pouvoir se lancer dans le métier. Toutes les trois le savent, le sentent, en parlent. Elles se réunissent pendant l'anniversaire de Ksenia et décident d'écrire leur propre pièce. Les clichés sur la femme, la place des femme dans la société, l'obscurité de la concurrence féminine... et encore beaucoup de sujets qui les révoltent. Ksenia est particulièrement touchée par l'image des femmes de l'Est en France, les préjugés. Maintenant son but à travers le théâtre est clair: prouver « qu'il n'y a pas de solutions universelles ». Elles créent donc ensemble en 2004 Putes ou soumises ? m.e.s. Isabelle Georges.