Encore et toujours une femme ( !) de son époque, Agnès Bihl continue de brandir toutes les émotions et les contradictions qui ont fait cette génération de la crise dont les combats sont à la fois quotidiens et séculaires (« moi j'ai jamais su faire pour savoir à la fois rester femme, être mère, essayer d'être moi ») et nous livre un nouveau projet au titre qui déborde de toute part pour nous parler de tout ça : 36 heures de la vie d'une femme (parce que 24, c'est pas assez).
Une sorte de journal d'émotions en tous genres pour ce nouvel album où l'on croisera tour à tour une insomnie révoltée, une gueule de bois assumée, une manif amoureuse, un ciné club émouvant, une sieste crapuleuse ou une ex encombrante dans une galerie de portraits qui débordent encore une fois d'énergie et d'émotions.
Et comme Agnès Bihl déteste faire les choses à moitié, et préfère de loin en faire trop parce que comme ça aussi la vie est une peu plus belle, elle ne s'est pas contentée de 14 nouvelles chansons mais a osé le pari fou d'adapter tout son album en prose, nous offrant alors les 14 chansons transformées en courtes histoires dans un exercice de style littéraire qui constituera donc aussi son premier livre et qui la confirme une fois de plus comme l'une des plumes les plus inventives de la chanson française.
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