Elle a 28 ans et un parler cru. Seule en scène, face public, sans artifice, elle se présente et se raconte. L’enfance, l’adolescence, le sexe. Sa mère lui dit : « Va te laver la bouche », son premier amant aussi. « J’avais pas envie, j’en ai fait un spectacle. » Décomplexée, elle dit tout, parole directe et sans détour d’une fille née dans un monde saturé de réseaux sociaux, d’intimités explosées, de repères éclatés. Elle grandit dans la jungle des villes et des relations hors cadre, vivante et paumée. Chagrins d’amour, sexualité sans censure, elle balance, performance libératrice et jubilatoire.
Agnès quitte Toulouse à 6 ans, livre son corps élastique à la danse classique, fréquente l’école du cirque Fratellini, passe son bac à Londres et s’installe à Paris. Prépa littéraire hypokhâgne, khâgne, licence en lettres à la Sorbonne. Premier spectacle en 2016, et elle enchaîne, auteure et comédienne. Elle incarne ici la génération de sa décennie : brillante, perdue, affamée d’amour, libre à en perdre les pédales. Insolente, drôle, vraie, Agnès Hurstel brûle d’une féminité sans droits ni devoirs, sans tabous ni morale.
50, rue d'Aboukir 75002 Paris