Présentation
Interview
La Presse
A lorigine de ce spectacle, sa passion pour la biologie. Et le voilà qui dissèque nos comportements avec, pour agrémenter la leçon, quelques détours par celui de nos ancêtres chimpanzés ou Néanderthal. La démonstration est irrésistible. Au fil de lhistoire, Alex Metayer se transforme en femme, en bébé et le spectateur ébaubi, de hurler de rire. Métayer qui considère le rire comme un phénomène très mystérieux a trouvé avec ce nouveau spectacle les clés lui ouvrant les portes du domaine de lexcellence
“Je n’ai pas de secret de métier. Je vois, j’entends, je note, j’écris et je joue. Un petit carnet ne me quitte jamais, où je note subrepticement tout ce qui peut devenir un sujet. Mais je note aussi les attitudes, les accents, les mots nouveaux, les tics et les tournures de phrases. Tout ce qui peut faire rire en offrant un miroir aux autres et à moi-même.” Alex Métayer
Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire ce spectacle ?
Une passion secrète pour la biologie ! Je suis parti de l'idée rigoureusement
vraie que, chez l'homme, la colère, l'amour, le désir, la jalousie sont le
résultat d'un travail purement hormonal. Et en même temps, le comique était là.
Savoir que toutes nos prétentions sentimentales, intellectuelles sont à la merci de la
mécanique aléatoire des organes est plutôt jubilatoire. On croit avoir échappé à
l'animalier ? Et pourtant
Un emmerdeur qui va vous raconter une histoire drôle
déclenche en vous une activité cérébrale organique phénoménale
Avec mise en
alerte du système limbique, montée d'adrénaline et de testostérone, réveil du cerveau
reptilien et de l'amygdale, activation de l'hypothalamus et des gonades. Ça vous en
bouche un coin, non ?
En fait, vous détournez des propos scientifiques pour tourner en dérision le
propre de l'homme
Rien de plus scientifique que ce constat : malgré trois millions d'années d'évolution
de l'espèce humaine, nos discours, nos gesticulations et nos cris ressemblent beaucoup à
ceux de nos lointains cousins, singes hurleurs, ouistitis bagarreurs et gorilles vaniteux.
Un jeune cadre aux dents longues qui veut éliminer un chef de service utilise les mêmes
hormones qu'un chimpanzé qui veut prendre la place du mâle dominant. Je trouve ça assez
rassurant.
D'après cette étude, l'amour existe-t-il encore ?
Comme chez les primates, il occupe l'essentiel de notre temps à travers la recherche du
partenaire. La séduction et la parade, la cérémonie copulatoire, les heures
supplémentaires pour assurer les besoins
Sans oublier l'adultère où l'homme peut
développer un système de dissimulation à faire passer les techniques d'interception
balistiques les plus sophistiquées pour de vulgaires tape-mouches.
Et toute cette activité est réglée par les hormones ?
Savez-vous que les chercheurs ont prouvé que pendant l'amour, l'homme dégage une odeur
suave qui s'apparente à celle du bois de santal ? De même on sait pourquoi les femmes
font intuitivement l'amour la veille de faire les grandes courses au supermarché. Parce
qu'elles savent que leurs maris, apaisés par les béta-endorphines postcoïtales,
pousseront le chariot en état d'euphorie (quel plaisir de jouer le mari dans cet état !)
Et scientifiquement, quelle est la définition du rire ?
Le rire est une hystérie. C'est pourquoi les places de théâtre sont si chères
“Il est là, tout seul en scène, pendant une heure quarante et, quand le rideau tombe, on en redemande. Les zygomatiques, bien sûr, sont un peu fatigués et les yeux rouges d’avoir trop pleuré (de rire), mais qu’importe, on continuerait à l’écouter toute la nuit. A l’origine de ce spectacle, affirme-t-il, sa passion pour la biologie. Et le voilà qui dissèque nos comportements avec, pour agrémenter la leçon, quelques détours par celui de nos ancêtres chimpanzés ou Neandertal. Et la démonstration est irrésistible. Au fil des sketches, Alex Métayer se transforme en femme, en bébé et le spectateur ébaubi de hurler de rire. Oui, courez-y !” A.L. - Marianne
2, place Victor Hugo 94270 Le Kremlin-Bicêtre
Voiture : partir de la porte d'Italie, prendre la RN7 en direction de Villejuif. A la hauteur de la station de métro tourner à droite, avenue Eugène Thomas puis au 1er feu à gauche rue Jean Monnet.