Anne Nguyen remet en scène ses huit danseurs-poppeurs, aux gestes retenus et saccadés, dans un bal sur musique de chambre. Spécialiste de la déstructuration de la danse hip-hop, elle revisite les danses sociales et les décompose pour en dégager une « mécanique ».
Bal.exe, comme un programme informatique sur lequel une fois lancé on ne pourrait plus exercer aucun contrôle, nous renvoie à la mémoire intuitive et émotionnelle du beau, de la danse et du corps de l’autre. Tels les derniers représentants d’un âge d’or de la beauté, ou de l’âge d’or de leur propre vie, les danseurs s’élancent en quête du souvenir du bonheur de danser avec l’être aimé. Preuve, s‘il en fallait, que le hip-hop peut sortir du schéma dans lequel il est parfois enfermé.
Musiques : Johannes Brahms, Jean-Sébastien Bach, Richard Dubugnon, Karl-Ditters von Dittersdorf, Guillaume Connesson
Avec les musiciens : Corinne Basseux (violon), Jean-Yves Ehkirch (violon), Gilles Leyronnas (clarinette), Adrien Tournier (alto), Vincent Vaccaro (violoncelle), Fabrice Béguin (contrebasse).
« Dans ce drôle de ballet, (...) les huit interprètes semblent sortir d'une boîte à jouets mécaniques. Déplacements saccadés, blocages du corps... l'effet est saisissant. La danse de couple est ici complètement repensée. [...] Reste cette séquence mémorable, où un danseur accélère le mouvement en duo avec un musicien classique. » Philippe Noisette, Les Echos, 3 avril 2014.
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