Chanson pour toute la famille à partir de 6 ans.
Le spectacle
Autoportrait de David Sire
Deux chansons
Voici la version scénique du livre-CD (éd. Milan Jeunesse) écrit et composé par David Sire sur les histoires de famille. Repas de fêtes interminables, familles recomposées, relations frère-soeur, noms difficiles à porter : avec pudeur et tendresse, il revisite le thème à sa façon, n’hésitant pas à aborder parfois des sujets délicats, tels la mort d’une grand-mère ou la séparation des parents. Sa poésie lunaire et son humour gentiment loufoque trouvent leur écho dans une ambiance musicale et visuelle où la guitare et le ukulélé de David jouent en complicité avec les percussions en tout genre, frappées ou vocales, de Pierre Caillot « Zinzin ».
Moi je suis juste un ours
Je vais à mon allure
Le nez dans la Grande Ourse
Qui me sert de galure.
Déjà plus de dix ans que ça dure
Dix ans à piocher, s’accrocher, bambocher, ricocher
Bidouiller, gribouiller, mais pas rouiller.
Dix ans à chercher, se demander, s’inquiéter, se rassurer
Y’a eu des concerts – un bon paquet
Des gros, des petits, des qui collent, des qui décollent
Y’a eu des voyages, des tournées, de l’Afrique à Trifouillis-les-Oies
Y’a eu les années Drôle de Sire
Avec deux beaux albums : Pourquoi pas toi ? et Onomatopées
Y’en a un tout nouveau
Qui arrive en solo
Bidule & l’horizon
Y’en a encore un autre
Qui dit qu’on y peut
Y’en a encore un autre
Qui dit qu’on n’y peut rien puisque C’est de famille !
Il est pour les enfants, mais pas que
Y’a le mot troubadour
Qui résonne comme un tambour
Y’a le mot saltimbanque
Pour égayer les banques et les tanks
Y’a les bidules :
Des chansons, des poèmes
Des trucs on sait pas trop ce que c’est
Comme, par exemple, des trajectoires vélocipédiques :
De Paris à Sète
Puis de Strasbourg à Ouessant
Prendre son temps
Ça rend vraiment
Joyeux
On aurait tort de s’en priver
On aurait tort de se presser
Plus de dix années que ça dure
On n’est pas prêt de s’arrêter.
La boîte
On l’a mise tout habillée
Dans une boîte
Elle a les bras repliés
La tête droite
On l’a mise tout habillée
Dans une boîte
Nous on a le coeur mouillé
Les yeux qui boitent.
Ça vient d’où la nuit
Quand on s’endort ?
Elle va où la vie
Quand on est mort ?
Ça vient d’où la nuit
Quand on s’endort ?
Elle va où la vie ?
On est là bien fort serrés
Devant la boîte
Et dans les yeux de pépé
La pluie miroite
On entend passer des phrases
Bien maladroites
Moi j’ai le coeur comme du gaz
Et les mains moites.
Malgré cette pluie qui pleure
Ces yeux qui boitent
Malgré le gaz dans le coeur
Et les mains moites
Je te l’ai promis mémé
Devant la boite
Ma vie ne sera jamais
Une vie étroite.
David Sire, juillet 2007
Le p’tit dernier
Il était une fois un petit dernier
Qui en avait marre, ras-le-bol et assez
D’être toujours traité de petit dernier.
Et puis un beau jour, dans le
dictionnaire
En se promenant, il a découvert
Tout un tas de mots qui lui
zozotèrent :
Zozo, zazou, Zébulon
Gazouillis, gazelle, gazon
Mésange qui zinzinule
Et zigzags de libellule
Zizi, zombi, Zanzibar
Zigomard, bizarre, bazar
Zinzin, zéro, zizanie
Tout ça grâce à qui ?
Tout ça grâce au p’tit dernier
Tout au bout de l’alphabet
Qui zozote et qui zézaye
Qui fait le bruit d’une abeille
Tout ça grâce au p’tit dernier
Tout au bout de l’alphabet
Lui qu’on remarque aisément
À son joli zézaiement.
La zorille, la zibeline
Le benzène et la benzine
Zébu, zèbre ou zigoto
Y’a de quoi remplir un zoo
Zygomatique, azimut
Bachi-bouzouk, et puis zut
Zorro, Zoé ou Zazie
Tout ça grâce à qui ?
Je suis le petit dernier
Tout au bout de l’alphabet
Je zozote et je zézaye
Je fais le bruit de l’abeille
Sans moi plus de zibeline
Plus de gazelle, plus d’benzine
Alors ma belle place de « Z »
C’est pas demain que j’la cède.
David Sire, juin-juillet 2007
221 avenue Jean Jaurès 75019 Paris