Et si on jouait Dada ? Avec une inventivité frénétique et un humour crépitant, trois acteurs font du public le complice d’un rituel fou et génial. Une plongée dans la poésie pour les enfants et les plus grands. Dès 6 ans.
Dès 6 ans.
Après le désastre de la Première Guerre mondiale, les Dadaïstes veulent en finir avec la morale bourgeoise. Ils ne croient plus en l’art ni au monde dans lequel ils vivent et décident d’en créer un nouveau, empli de fantaisies, de libertés, de folies et de scandales. Le mouvement artistique Dada est né. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Quelles traces révolutionnaires a t-il laissé ? Peut-on encore jouer avec ? C’est la question que se pose Alice Laloy, frappée par la proximité entre guerre d’hier et guerre d’aujourd’hui, crise d’hier et crise d’aujourd’hui. Un seul mot d’ordre ici : s’emparer de pinceaux, de ciseaux, de marteaux, de poésie, de clous et de colle et être libre !
« Dada est notre intensité ! » proclame une voix. Un comédien et deux comédiennes se concentrent pour entrer dans un état d’esprit particulier : celui du combattant de l’art, prêt à affronter l’inconnu et le chaos, en quête d’un acte de vraie création. Armés de bombes de peinture, de marteaux, de machineries, de mannequins et d’outils en tous genres, soutenus par les spectateurs, ils vont abattre des murs et tout mettre par terre. Ils reconstruiront allègrement un monde qui galope, hennit, chante par onomatopées, se tache de peinture, éclate et chute à nouveau, en perpétuelle transformation.
La metteuse en scène Alice Laloy installe sur la scène un terrain de jeu où l’action avec l’objet et la matière est aussi importante que le texte. Où tout semble possible. Ça Dada, comme un kaléidoscope, avance par ricochets, habillé des mille couleurs sonores du musicien et contrebassiste Éric Recordier. Une fête joyeuse et vivifiante qui célèbre notre capacité créatrice. Un cadeau pour la jeunesse dont les adultes auraient tort de se priver !
« L’excitation autant que le rire parcourt les fauteuils. Comme il est d’usage chez Am Stram Gram, les parents reconnaissants profitent pleinement des finesses et autres références culturelles, tandis que les enfants s’esclaffent devant les onomatopées ou la bricole burlesque. Chacun y trouve son compte, chacun désentrave sa créativité, chacun devient le poète de sa propre insoumission. » Katia Berger, La Tribune de Genève
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