Il n’épargnera personne, même pas lui. La scène est son défouloir, son exutoire, sa cour de récréation. Christophe Alévêque tient à improviser pour ne pas céder à la nouvelle gangrène de l’humour, l’autocensure. Ne pas se fixer de limites et laisser fureter son esprit où le nouvel ordre moral nous le déconseille, où le lissage des pensées fait de terribles dégâts. L’époque est violente et vulgaire, il essaie d’être à la hauteur. Alévêque revient se débattre dans son foutoir de feuilles avec le monde comme il va. Papiers, articles, notes, il prend les choses en main. Il met à mal l’impunité des gens de pouvoir et les manipulateurs de l’information. Engagé, dégagé, à la marge, clown dérisoire ou missionnaire, Alévêque décortique l’actualité et ce qu’en dit la presse : il fait sa « revue », actualisée à chaque représentation, déchiquette le monde sans gilet pare-balles.
Christophe Alévêque était Super Rebelle ! dès 2009. Il chantait les aberrations d’une société ultralibérale dans Les Monstrueuses Actualités en 2011. Il trans- formait le Rond-Point en QG de présidentielle avec son candidat Super Rebelle ! en 2012. Dans Ça ira mieux demain, il revenait brûler le plateau avec sa liberté de ton, son insolente sagacité. Il donnait ces trois saisons dernières ses « revues de presse », grand succès salvateur. Rire de tout, en avoir le droit et le garder coûte que coûte.
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