Cirque National Alexis Gruss - Ellipse

• Clin d’œil complice du cirque au cinéma

Ellipse, 39ème création du Cirque National Alexis Gruss, lance un clin d’œil complice du cirque au cinéma. Entre un écran panoramique et la piste, entre les images et les corps, un dialogue particulièrement rythmé s’instaure, soutenu par les compositions musicales les plus emblématiques du 7ème Art. Les artistes de la piste, humains et équins, rejoints par deux couples de danseurs, déroulent un programme enlevé, à l’intrigue accélérée, ponctuée de séquences pleines d’humour.

Ce nouvel opus, millésimé 2013, s’inscrit dans un triptyque créatif (2012, 2013, 2014) articulé sur la mise en valeur du répertoire classique du cirque à l’ancienne, réactualisé à travers les techniques les plus innovantes au service du spectacle vivant. Ellipse, un vrai festival de moments forts et d’images inoubliables, pour les amoureux du cirque et du cinéma !

• Ellipse : Projection d'avenir

« Depuis l’avènement en 1974 du « Cirque à l’ancienne » - pionnier des cirques de création - nous n’avons jamais introduit tant d’innovations à la fois que dans notre programme de cette année. Si Ellipse, notre trente-neuvième création, succède à Empreintes, ce n’est certainement pas par hasard. Après avoir rappelé, et célébré, la richesse des racines de notre art, celles du cirque équestre des origines, nous souhaitions faire la démonstration que les arts authentiques de la piste (que nous pratiquons depuis six générations dans notre famille), indissociables de l’espace scénique spécifique à qui ils doivent leur appellation, peuvent, sans se dénaturer, s’enrichir de l’apport d’autres disciplines artistiques, elles-mêmes n’ayant aucunement à renier leur identité.

Mes enfants, Stephan et Firmin, avec le concours de leur sœur Maud, se sont engagés avec enthousiasme à relever ce défi. Le premier, dans la mise en scène, en ouvrant la piste à quatre danseurs professionnels, dont les chorégraphies - créées par Sandrine Diard - ont été parfaitement intégrées aux prestations des circassiens. Le second, en totale complicité avec Karim El Dib, scénographe audiovisuel et réalisateur, en imaginant les solutions techniques permettant, sous le chapiteau, à l’art numérique de s’exprimer en totale symbiose avec le spectacle vivant.

Enfin, depuis Empreintes, Arthur Oudin, concepteur lumière, apporte sa sensibilité et sa virtuosité professionnelle à l’éclairage des nouveaux spectacles. Il ne fallait pas moins de tous ces talents, unis à ceux des artistes permanents du Cirque National Alexis Gruss, de ses techniciens et collaborateurs habituels, pour donner tout l’éclat que nous souhaitions à notre hommage du cirque au cinéma. Plus généralement, avec Ellipse, nous offrons un nouvel horizon à l’évolution de notre art de la piste, où le cheval demeure l’âme même du spectacle : créer, innover, construire et transmettre dans l’échange et la synergie avec les autres arts vivants, ainsi qu’avec les arts de l’image. Pour élargir, pérenniser et institutionnaliser une telle approche, nous lançons la fondation d’un « Centre Culturel de Rencontre Européen », dédié aux arts équestres, à Piolenc, dans le Haut Vaucluse, où le site exceptionnel du Parc Alexis Gruss est, depuis 19 ans, de mai à septembre, notre résidence estivale de création et de spectacle. »

Alexis Gruss

• Ellipse ou comment accélérer l’intrigue !

Depuis enfant, je suis fasciné par le cinéma. De mes premiers Disney, découverts tout petit avec mes parents au grand Rex, des comédies musicales de Gene Kelly et Fred Astaire, dont je regardais les cassettes en boucle (à en user les bandes), jusqu’aux grands films de Chaplin, et ceux avec de Funès, que je ne me lassais pas de voir et de revoir. Plus tard, vint le cinéma Américain. Les films de Spielberg, Lucas ou Zemeckis. Ils ont marqué mon imaginaire pour toujours ; sans oublier ces acteurs et actrices qui ont incarné les héros de mon adolescence : Rocky, James Bond, Luke Skywalker ou Marty McFly. De surcroît, leurs images étaient souvent accompagnées par de grandes musiques, écrites par des compositeurs de génie tels John Williams, Lalo Schifrin, Vladimir Cosma ou Michel Legrand, pour ne citer qu’eux. Voilà pourquoi j’attendais le moment opportun pour traiter, comme thème de spectacle, le Cinéma. Je tenais à me sentir en mesure de réaliser une mise en scène qui soit à la hauteur de l’hommage que je voulais rendre au 7ème Art.

Après l’électrochoc qu’a été Empreintes l’an dernier, nous étions attendus au tournant. Ayant entendu de trop nombreuses fois : « pour nous surprendre l’année prochaine, il faudra vous lever de bonne heure ! »... et bien c’est ce qu’on a fait. Il le fallait. Jamais pour nous un spectacle n’aura été aussi complexe à monter. Que ce soient les numéros, très nombreux et très techniques ; le travail de chorégraphie de Sandrine Diard avec les quatre danseurs ; les images de Karim El Dib, à réaliser en amont ; certains des magnifiques costumes de Bruno Fatalo, qu’il nous fallait impérativement avant même le lancement du spectacle pour tourner des scènes ; les éclairages totalement à réinventer ; sans compter un nouveau fond de scène. Ce fameux écran panoramique pivotant, il a fallu le concevoir. Puis, le fabriquer. Enfin, le faire fonctionner, avec ses trois vidéo projecteurs synchronisés.

Combien d’obstacles et de problèmes se sont présentés jusqu’au dernier moment. La veille de la première, je pensais sincèrement qu’on n’y arriverait jamais ! Grâce à une équipe formidable, qui s’est surpassée dans tous les domaines, le miracle a eu lieu. L’accueil que reçût notre premier spectacle, et tous ceux qui lui ont succédé depuis, est pour nous tous la plus belle des récompenses. Au plaisir de vous surprendre encore de nombreuses années, je vous souhaite de trouver avec Ellipse autant de plaisir que nous à vous le présenter.

Stephan Gruss