Une contrebasse. Une kora. Une voix parlée ou chantée ou scandée. Si la contrebasse était un navire, si la kora était un rêve et si les poèmes étaient la mer, ils s'embarqueraient pour une traversée houleuse au gré d'un souffle violent, de flots sans fin et de vagues rugissantes pour plonger, tanguer, ruisseler et swinguer....
Au milieu des larmes, je ris, je ris de me voir, chavirer comme chaque fois, loin de moi et loin de toi, contrainte de lâcher la barre et de contempler cet énième naufrage / Tu ne veux pas, non tu ne veux pas, et je ne veux plus jouer à chaud froid / Je souris de cette chaleur salée qui ruisselle sur mes joues et je jouis de savoir comme je vais oublier comme tu m'as oubliée
J'ai plongé mes deux pieds dans tes shoes / Et mes bras et mon ventre et mes doigts / J'ai nagé en plein coeur de ta loose / Et je tourne et je tremble et j'ai froid
Et au crépuscule, laissant s'éloigner sur le rivage les chiens qui sautillent avec les loups sur les coquillages craquelés / Vers le soleil / Toi et moi / Nous nous éloignons sur la mer / Et nous dansons
77, rue de Charonne 75011 Paris