"Chaque fois que je me lève le matin, je suis déprimé car je ne suis pas assez connu. Je déprime le matin car je ne sors pas avec Naomi Campbell et que je ne suis pas l'avant-centre de l'équipe de France de football.
Aujourd'hui, en principe, je ne vais pas être invité au Journal de 20 heures pour donner mon avis sur le conflit israélo-palestinien, l'écologie, la mode ou la situation en banlieue.
Cet après-midi, selon toutes probabilités, ma voisine du dessous ne va pas escalader mon balcon à l'heure de la sieste, pour me rejoindre dans mon lit pendant que ma femme passe l'aspirateur dans le salon.
Aujourd'hui, à moins d'un miracle, je ne vais pas remplacer Mick Jaeger à la tête des Rolling Stones.
Aujourd'hui, je vais boire du café, marcher dans la rue, faire un peu de vaisselle, ramener mon fils à la maison et passer à l'auto-école pour ma leçon de théorie."
Riton prône la thérapie par la parole. Le groupe de parole, c’est le public, pris à témoin. Riton, c’est Riton Liebman. Et il a décidément le sens du partage… Durant une heure, il nous entraîne de Paris à Bruxelles via Anvers et Ostende sur les traces de son tendre et désopilant personnage : un parfait anti-héros pour lequel chaque minute qui s'écoule engendre un nouveau et insurmontable doute existentiel.
1, avenue Junot 75018 Paris