Opéra en allemand, italien et anglais surtitré en français.
Don Giovanni aujourd’hui : une femme. Leporello un intellectuel coincé, l’orchestre réduit à trois musiciens. Fusion de la musique et du théâtre, du classique et du jazz, du livret de Da Ponte et de textes de Sade... un jeu de rôles lucide et sensuel, un classique qui laisse derrière lui les conventions.
Déshonorer des femmes, poignarder des pères, aller en enfer, déshonorer de nouvelles femmes, poignarder d’autres pères – l’escroc de Séville traverse sans s’arrêter les siècles. Faire halte, cela signifierait suspendre le temps... lui se place hors du temps, et devient ainsi étranger au corps social. Se soustraire à toutes les attaches est une négation : le plaisir ne vaut que pour son présent, goûter l’instant et le voir s’évanouir ne font qu’un. Don Giovanni rompt le continuum du temps pour en faire l’accumulation infinie de moments fugaces et interchangeables. Son aspiration à la liberté est radicale et séduisante, mais par là même sa solitude est complète. Ainsi, il fut longtemps l’exemple à ne pas suivre dans la tragédie édifiante espagnole, avant que Molière ne comprenne que meurtres et mensonges sont le bois dont on fait les comédies.
De l’opéra de Mozart, David Marton nous offre une adaptation à la fois drôle, sensuelle et déroutante. Pour le metteur en scène, théâtre, musique et opéra s’enrichissent mutuellement. Le résultat, qui dépasse les frontières entre les genres artistiques, est une composition libre où violon, piano et guitare électrique accompagnent une errance moderne des voix et des corps.
9, bd Lénine 93000 Bobigny
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Parking à proximité (un parking gratuit dans le centre commercial Bobigny 2 est accessible les soirs de représentation)