Subtile performance, non Jean-Claude Dreyfus n’imite pas Raymond Devos, ne célèbre pas, ne joue pas la ressemblance. Il a choisi quelques textes dans l’œuvre monumentale de l’humoriste qui semblent couler tout doucement dans ses veines de comédien pour rendre un hommage sensible et magique à son aîné. Le rire est jubilatoire.
Après sa création à Avignon en 2011 et une tournée en France, d’Hommages sans interdit(s) se joue à Paris.
« Un hommage très sensible et magique à Raymond Devos » France-inter
« Une subtile relecture des sketchs dans laquelle (Jean Claude Dreyfus) laisse passer sa propre vision badine des choses » Télérama
« Un hommage puissant » France-Culture
Le premier spectacle auquel on assiste reste toujours une étape importante dans une carrière de spectateur, c’est généralement une rencontre qui reste figée à tout jamais. Mon premier spectacle, je le dois à Raymond Devos. Je me souviens de l’émerveillement, de la magie et de l’impact des mots du poète, de cette folie permanente. Devos l’artiste complet qui savait tout faire, mime, chant, danse, jonglage et surtout ! Rire.
Mais comment nous faire rire ? C’est là où le génial Devos agit en maître des mots incomparable. Un Belge qui vient nous donner la leçon, nous montrer avec humilité et poésie l’étendue de cette richesse qu’est la langue de Molière. En fait il n’y a que Mouscron de belge dans cette histoire, le village de son enfance, et sa volonté farouche de cirque qui le ramenait régulièrement dans cette petite ville. Car Raymond était bel et bien Français, j’en suis vraiment désolé pour nos amis Belges. Quand on lui posait la question sur ses origines, il avait un malin plaisir à répondre « Je suis né avec un pied en Belgique et un pied en France, c’est pour cela que je marche les pieds écartés. ». D’ailleurs qu’importe. Belge, Français, Moldave… quelque soit sa nationalité, là où l’auteur écrit, il n’y a plus de frontière. Aujourd’hui Raymond Devos appartient au patrimoine mondial de l’humour.
Quand Jean-Claude Dreyfus m’a fait part de son désir de rendre hommage à Raymond Devos, je n’ai pas cherché à comprendre, à tergiverser, cela sonnait comme une évidence. Jean-Claude est le comédien rêvé pour redonner corps aux mots de Devos. Ce spectacle va se dessiner sur les quatre périodes charnières qui jalonnent la carrière du poète, de 1956 à 1991. Ajouter à cela quelques inédits retrouvés dans des cartons, qui ne feront qu’enrichir ce voyage-souvenir autour de cet homme qui ne cesse d’être parmi nous.
Christophe Correia
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