Pour les 6-12 ans.
Une étrange euphorie s’est emparée de la prairie. Biches et faons gambadent de joie, l’herbe semble soudain plus soyeuse, les moutons bêlent avec plus de conviction : tout ce petit monde entre en révolution. La raison ? Le loup est mort voyons. Comment ? En est-on sûr ?
Kalle et Locke, moutons de leur état, savourent la nouvelle entre deux bouchées d’herbacées. Mais cette trêve est vite troublée, une annonce se propage par bois et prairie : on cherche un nouveau loup !
Kalle postule pour l’emploi, malgré les mises en garde de son ami Locke. Rendez-vous est donné dans une agence tenue par un nain-recruteur, personnage haut en couleur. A peine sa nouvelle peau de loup sur le dos, voilà que Kalle sévit déjà dans les sous-bois et dévore son amie Renée la brebis.
Pour rétablir l’ordre et que le jeu de la terreur cesse, un chasseur doit être trouvé au plus vite. Et c’est pour sauver ses amis que Locke prendra le rôle. Mais dans ce jeu de dupe sait-on encore vraiment qui est qui ?
D'après l'oeuvre de Bettina Wegenast. Par la compagnie Miel de lune.
Pour moi, Etre le Loup fait partie de ces pièces grâce à cette combinaison audacieuse et nouvelle de rire et d'intelligence. Elle explore différents niveaux d’interprétation avec des personnages aux caractères fantaisistes confrontés à des situations difficiles : un mouton peut-il devenir un loup ? (illusion du pouvoir, recherche d'identité...). En s’appuyant sur les codes de l’enfance et un univers épuré, la pièce aborde aussi des thèmes actuels tels que le monde rural, la précarité de l’emploi, et des thèmes universels tels la figure du loup comme symbole de notre part d’ombre.
« En redistribuant les rôles du conte populaire, l'auteure Bettina Wegenast pose la question de l'identité de l'individu et de sa part d'ombre. Comment être mouton et loup à la fois ? Cette ambivalence, Corinne Réquéna la met en scène en mêlant mouvements dansés (...) et jeu des trois comédiens. Peu de décor, mais une mise en lumière qui donne à chacun son espace, tout comme l'accessoire et le costume (...) C'est fin et drôle, sans équivoque. » Françoise Sabatier-Morel, Télérama
1, avenue Junot 75018 Paris