Excusez le désordre !

Lyon (69)
du 21 au 29 mars 2003

Excusez le désordre !

Alexandre Astier fait partie de ces rares artistes inclassables dont l’éventail des talents n’a d’égal que la capacité à toujours surprendre. C’est donc à lui que Loïc Varraut fait appel pour assouvir son désir (sa faim…) d’affronter la scène en solo, c’est à dire une machinerie réduite au minimum, un plateau nu, une chaise, une chemise. « Excusez le désordre » va lui offrir l’occasion de se glisser dans la peau et dans les mots d’une galerie de personnages tout droit sortis du monde d’Astier : celui des petites gens et des grandes gueules…

Excusez le désordre ! : une pièce de commande
Genèse de la pièce
La pièce vue par Loïc Varraut

Après le succès du Jour du Froment, le Groupe 4 passe une nouvelle commande à Alexandre Astier. C'est le comédien Loïc Varraut qui a convaincu l’auteur de lui écrire une comédie. 

Nul doute qu’ensemble, ils mettront à nu nos petites et grandes contradictions, nos histoires de famille et nos jardins secrets, nos souvenirs de vacances et les fantômes que l’on cache au fond de soi.

Astier a la plume d’un Audiard et il aime construire une langue musicale, populaire et stylisée, avec un rare don de dialoguiste, qui sait provoquer les fous rires comme la plus brutale émotion. 

Varraut a déjà prouvé qu'il savait porter les textes d’Astier, en campant un Noguera aussi entourloupeur que vaurien dans Le Jour du Froment. Excusez le désordre ! va lui offrir l’occasion de se glisser dans la peau et dans les mots d’une galerie de personnages tout droit sortis du monde d’Astier : celui des petites gens et des grandes gueules

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Loïc Varraut désirait affronter la scène en solo. La forme solo l’intéressant le plus était celle dite du « One man show ». C’est à dire une machinerie réduite au minimum, un plateau nu, une chaise, une chemise et surtout la relation directe avec le public qui est la condition - presque l’excuse du spectacle.

Loïc Varraut avait rencontré Alexandre Astier lors de la création de Le Jour du Froment et avait entamé avec lui une relation auteur-acteur puis partenaires de jeu. Il a tout d’abord pensé à écrire le spectacle avant d’en confier l’écriture à Alexandre Astier qui « connaît tout ça : le théâtre, la comédie, les acteurs. Les affres de la création ne sont pas pour lui source de douleur, ce n’est pas quelqu’un de torturé. Il travaille, il réfIèchit, il a le sens des choses, il est pour ainsi dire un enfant de la balle » (Loïc Varraut). Ainsi, il s’agit plus d’une collaboration que d’une demande d’écriture. C’est Alexandre Astier qui écrit et Loïc Varraut qui joue. C’est donc un double défi et une double chance pour Loïc : côtoyer de près un auteur en train d’écrire et accepter ce qu’il aura vu et compris de lui.

Ils ont choisi une salle à taille humaine parce que ce type de lieu se prête à la confidence et renvoit l’intensité d’une salle comble. Alexandre Astier et Loïc Varraut ont ensuite travaillé ensemble : les répétitions se sont déroulées sous le regard de l’auteur, permettant un gain de temps important. La collaboration a été d’autant plus riche qu’elle était servie par la complicité de l’expérience d’acteur. Parallèlement Loïc Varraut a choisi comme second interlocuteur privilégié Seymour Laval à la scénographie, avec qui il a quelques créations communes.

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« On a tous une grand-mère qui raconte des blagues cochonnes et un grand-père qui ressort trempé d’une douche de camping qu’il avait pris pour des toilettes.
On a tous une tatie qui vous raconte l’aller-retour chez le charcutier comme le voyage d’Ulysse et des Argonautes.
On a tous intrigué pour être sûr que le grand-oncle allait être là quand on le prendrait par surprise.
On s’est déjà tous pris en photo devant le panneau du lieu-dit qui porte le même nom que le notre.

On a tous joué à la pétanque.
On a tous des cousins par alliance et on en a tous marre des alliances.
On s’est tous emmerdé à la pèche.

On a tous des voisins avec des familles moins bien.
On a tous un beau-frère. 
On a tous une belle-mère. 
On a même parfois la belle-mère plus jeune que le beau-frère.

On a tous une maman qui pleure son caniche. 
On a tous des tares et des consanguinités.
On a tous un mort de famille dont personne ne dit rien.

On a tous des anecdotes.
On a tous des secrets.

On vient tous de Lons-le-Saunier.

On a tous des photos de famille.
On les a même, pour la plupart, sur diapositives. »

Loïc Varraut

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Informations pratiques

Platte

32, rue René Leynaud 69001 Lyon

Spectacle terminé depuis le samedi 29 mars 2003

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