Fermée pour inventaire

A partir de 5 ans

L’histoire tourne autour du thème du temps : Un horloger de province arrive à la capitale pour reprendre l’entreprise familiale laissée par son frère. Il remet en route la boutique et se retrouve rapidement débordé par les commandes en retard, les traites à payer, les réparations à effectuer, pris au piège de la mécanique de l’horlogerie…

A ce  temps social compté, découpé par le cadran des horloges s’oppose un temps rêvé, fantasmé que l’horloger découvre lorsqu’il tombe de sommeil.

Dans l’espace de son rêve, de petits personnages portent d’autres notions de temps : L’un le cultive, l’égraine dans ses sillons et attend patiemment qu’il pousse, l’autre le vit au rythme des marées, un troisième prend le temps de la réflexion, le bon temps…

Plus l’horloger voyage dans le monde de rêve plus les commandes en retard s’amoncellent, le rythme de la boutique s’affole lui interdisant de prendre une minute de repos.

Au centre de ce dilemme un personnage féminin manipule le temps, elle peut l’offrir ou le reprendre, ouvrir gratuitement les portes du rêve mais aussi demander des comptes dans la réalité, c’est la " passeuse de temps ".

Pour s’en sortir l’horloger travaille, construit sa propre pendule à la mécanique de laquelle il intègre les visions de ses rêves, ces éléments du temps " sensible ", du temps de sa vie humaine… Une machine à écouter le temps ? A sentir le temps ? A découvrir le temps qui passe…

L’espace de jeu de cette nouvelle création est un petit manège-castelet. Les marionnettes évoluent sur un plateau rond de 3 m de diamètre qui tourne pour dévoiler différents univers.

Pour faire vivre les personnages, différentes techniques de manipulation seront utilisées en fonction du caractère de chacune des marionnettes et de l’espace dans lequel elles s’inscrivent. Nous cherchons à définir un parti pris clair dans le rapport manipulateur/manipulé. Nous expérimentons différentes positions du manipulateur vis-à-vis de sa marionnette : Visible ou invisible, trouver la place du corps de l’interprète dans l’espace de jeu.

L’univers plastique des Chiffonnières se caractérise par la récupération des rebuts et le détournement des objets du quotidien. L’atelier se remplit d’objets hétéroclites dont nous ne connaissons pas toujours l’utilité mais qui servent de matière première à la construction des marionnettes. Nous utilisons souvent des matériaux passés par le temps qui gardent une trace de leurs vies antérieures et nous jouons sur le décalage entre la fonction première de l’objet et sa ré-interprétation au sein du décor.

Depuis peu, la compagnie s’est élargie et compte désormais une musicienne de plus. L’univers sonore se trouve donc enrichi par la présence de Gaëlle qui joue de la flûte traversière et fabrique des éléments de bruitage. Piano, accordéon et flûte traversière formeront donc une musique plus orchestrée.