La rencontre improbable de Feydeau et de Deschanel donne une peinture savoureuse et drolatique d'une société d’après guerre en pleine turbulence.
Paul Deschanel, Président de la République, tombé d'un train de nuit en pyjama vit avec ses remords et ses affres politiques. Georges Feydeau, harcelé par un directeur de théâtre, acceptera-t-il de terminer sa dernière pièce ?
Les deux hommes entament une conversation entre vaudeville et politique entrecoupée d'évocations sur les femmes rêvées et inoubliées...
Le mot que j’aime : rire. Le mot que j’emploie le plus : pourquoi ? Le mot qui me fait peur : solitude. Ces mots rythment ma vie. J’ai été façonné dans le moule populaire de l’opérette, le théâtre de boulevard, les films de série B à Z. Alors curieux, j’ai dérivé jusqu’au TNP de Vilar et découvert avec émerveillement les grands textes. Merci Annie Cordy, Guétary, Bourvil… Merci Vitez, Régy, Blin, Chéreau… de m’avoir amené à Brecht, Artaud, Becket, Ionesco, Genet…
Aujourd’hui c’est Feydeau, le Mozart du vaudeville qui m’intrigue. Lui qui a réussi son théâtre mais raté sa vie, lui qui a fait tant rire… quelquefois aux dépens de sa mère, ses proches, lui-même, lui dont l’ironie était la seule compagne. J’ai aimé tourner avec des acteurs « catalogués » : Michel Galabru, Roland Giraud, Jean Poiret, Daniel Prévost, Jean-Marc Thibault, Jean Yanne. Etiquetés comiques, ils permettent à l’émotion d’avoir une véritable onde de choc.
Aujourd’hui c’est Patrick Préjean que j’ai vu remarquable dans un « Sénèque », dans un « Cyrano » qui porte mon « spleen ». Alors rions. Place aux Folies-Vaudevilles.
Jean Marboeuf
5, rue La Bruyère 75009 Paris