Aventurier de la langue, Pierre Henri est un comique de salubrité publique. De longues jambes lui tiennent lieu de prise de terre. Au-dessus de ces échasses approximatives, c’est le règne du chaos, du court-circuitage permanent. Entre le cerveau, la mèche rebelle et les mains, c’est une savante architecture d’absurde, de virtuosité, de vertige aussi. Accoudé au monde, il transforme tout ce qu’il entend, voit, ressent, en jonglerie verbale. Il s’en amuse, et par plaisir du partage, transmet au public une hilarité bienfaisante.
Ses armes sont les mots avec lesquels il gifle l'actualité de l'humanité : la vie, l’amour, la mort, le pouvoir… Sur un ton incisif, ardent et drôle, absurde et tendre, Pierre Henri passe en revue des thèmes peu banals dans des sketches loufoques et endiablés sous l’oeil amusé de son ange gardien, l’accordéoniste Patrick Fournier.
« Bernard Dimey, Boby Lapointe sont ses grands frères. Il est de la France de Villon, de Brassens. C’est l’ami, la tendresse, le sourire de la fraternité », confie son chef de troupe, Jean-Louis Hourdin, qui depuis une quinzaine d’années entremêle dans ses mises en scène, musique et texte, laissant une place toujours plus grande à l'oralité. Ainsi, Fracas est une coulée de mots, qui arrive sur nous comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. L’art du verbe et de la folle pensée qui ensemble ont lâché les amarres. Fracassant d’émotions.
« Il n’épargne aucun de nos neurones. Un zeste de Tati, du Grand Duduche, de Darry Cowl et des Marx Brothers. Il va passer au vitriol le showbiz, le monde de la politique, du cinéma, mais avec des mots à la Prévert, à la Devos, à la Beckett ! Grandiose. » Le Progrès de Lyon
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