Il s'agit d'un récit où Gainsbourg n'est pas encore Gainsbarre. Au travers d'une époque, de ses mentalités et de ses mœurs, se précise la personnalité d'un artiste, l'écriture d'un authentique créateur, la prosodie d'un superbe musicien.
L’interprétation du texte de Jean-François Brieu, biographe de Serge Gainsbourg, est là pour servir et porter la brillance d’un propos dont l’écriture se joue des effets sonores les plus percutants.
« Gainsbourg confidentiel est le disque de la nuit qui tombe. C’est le Mean Streets (ce chef-d’oeuvre imbibé et crépusculaire signé Scorsese) de Gainsbourg. C’est le disque de l’homme seul qui fume à la table desservie où elle n’est pas venue. C’est le disque jazz du milieu de la nuit, quand les traits se gonflent, quand les bouteilles sont mortes, quand les paquets de clopes vides sont jetés par terre. » Jean-François Brieu
« Gainsbourg confidentiel, une pépite musicale (...) Ah, s’immerger dans l’intelligence de ce génie mélancolique et misogyne que les femmes adoraient, ses jeux de mots brillants ! Une mise en scène claire, pour une évocation truffée de détails passionnants... ! » Le Dauphiné
« Amateurs de (bonnes) chansons, précipitez- vous ! (...) Un spectacle réussi pleinement original. Attachant, intelligent et sensible. » Vaucluse Matin
Les Partitas et Suites de Bach, les tragédies de Shakespeare, les comédies de Molière… s’affranchissent du temps, suscitent toujours les mêmes passions, le même intérêt. Sans cesse renouvelées, toujours redécouvertes, elles ravivent une mémoire dont l’impérieuse nécessité est celle d’entendre ce qui se joue sous l’éclairage d’un jour nouveau.
Les écritures contemporaines participent de cette même exigence. Elles témoignent des émotions, des troubles, des mentalités d’une époque et sont la traduction d’une histoire, celle des êtres vivants.
Ainsi, Gainsbourg confidentiel en dit plus long qu’une simple confidence. Si Serge Gainsbourg - compositeur-interprète - est le personnage central de la pièce à partir duquel gravite toute une faune de personnages, son récit est celui d’une époque ou poésie, musique, cinéma formaient un joyeux compagnonnage. Au travers des documents d’archive, l’on voit bien comment, bien avant la multiplicité des médias, l’O.R.T.F., attestait déjà d’un monde où le génie créatif avait bien du mal à se frayer un passage.
Le spectacle, porté par Stéphane Rouxdonne sens à un ouvrage remis sur le métier. L’intelligence la plus fine de ses musiciens -David Fabre et Aurélien Maurice- égrène une musique dont les rythmes nous donnent la mesure du temps. La note de couleur la plus haute d’une écriture ciselée par un écrivain -Jean-François Brieu-. Ce sont enfin toutes ces écritures croisées qui nous laissent à penser l’art et la culture dans ce qu’ils ont de plus généreux, de plus pertinent.
magoni
Mise en scène intelligente et sensible des débuts de Gainsbourg. Découverte de nombreuses chansons méconnues Le récitant et chanteur , les deux musiciens sont excellents. Une très belle soirée, il était difficile de quitter la salle tant j'aurais aimé que le plaisir se prolonge.
Un type allume un clope, et s'installe, verre à la main, dans un fauteuil genre club et commence à vous raconter l'histoire de Lucien, le gars au piano. Texte ciselé, hommage narquois au champion de l'art mineur. Sur le côté, un guitariste électrique d'avant les wah-wah/distorsion, genre jovial et un contrebassiste hyper-présent. Et ce trio nous balade dans les chansons du Gainsbourg d'avant les yéyés. On dit rive gauche,mais c'est presque devenu insultant.. Quels textes ! Et une superbe connivence entre les trois, visiblement ravis d'être là. Le chanteur a de toutes petites faiblesses vocales, mais une belle aisance et un beau timbre. On ne redemande et ils en redonneraient volontiers. A voir vite avant que ce bijou ne disparaisse des salles.
Pour 2 Notes
Mise en scène intelligente et sensible des débuts de Gainsbourg. Découverte de nombreuses chansons méconnues Le récitant et chanteur , les deux musiciens sont excellents. Une très belle soirée, il était difficile de quitter la salle tant j'aurais aimé que le plaisir se prolonge.
Un type allume un clope, et s'installe, verre à la main, dans un fauteuil genre club et commence à vous raconter l'histoire de Lucien, le gars au piano. Texte ciselé, hommage narquois au champion de l'art mineur. Sur le côté, un guitariste électrique d'avant les wah-wah/distorsion, genre jovial et un contrebassiste hyper-présent. Et ce trio nous balade dans les chansons du Gainsbourg d'avant les yéyés. On dit rive gauche,mais c'est presque devenu insultant.. Quels textes ! Et une superbe connivence entre les trois, visiblement ravis d'être là. Le chanteur a de toutes petites faiblesses vocales, mais une belle aisance et un beau timbre. On ne redemande et ils en redonneraient volontiers. A voir vite avant que ce bijou ne disparaisse des salles.
17 boulevard de Strasbourg 75010 Paris