Geluck, si tu nous entends

Hallo Docteur G
Les textes d'un dessinateur
Le Théâtre de la Toison d'Or

• Hallo Docteur G

Créé avec grand succès en février 2003 au Théâtre de la Toison d’Or à Bruxelles, ce spectacle joyeusement surréaliste, loufoque, caustique, horrible aussi parfois, mêlant à l’envi non-sens et bon sens, est une première.

Il est en effet basé sur l’interprétation fidèle et débridée de "geluckeries" extraites de divers ouvrages et textes du dessinateur et humoriste belge.

L’action se déroule dans un hôpital où évoluent, autour de l’éminent et très déjanté docteur G., une équipe médicale particulièrement farfelue et quelques patients et visiteurs impromptus.

Les intermèdes musicaux originaux sont de Philippe Geluck.

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• Les textes d'un dessinateur

Lorsque Nathalie Uffner m’a appelé pour me dire que des jeunes comédiens voulaient monter un spectacle à partir de mes textes, j’ai d’abord essayé de trouver toutes les bonnes raisons de ne pas accepter : aucune ligne n’a été écrite pour la scène, c’est un honneur immérité, je suis dessinateur et pas écrivain, ces textes me sont trop proches pour être dits par quelqu’un d’autre…

Mais je sentais bien que plus je cherchais d’arguments, plus mes défenses faiblissaient et je me suis rappelé qu’en 1976, une jeune troupe, le Théâtre Hypocrite (dont je faisais partie), avait monté Les Gros Chiens (d’après les textes du dessinateur français Chaval) et L’Homosexuel ou la difficulté de s’exprimer (une pièce du dessinateur argentin Copi).

L’histoire ne fait donc que se répéter. Ne voyant pas pourquoi je leur dirais "non", je leur répondis "oui", avec l’air du type qui accorde une faveur mais qui, au fond de lui, est fou de joie.

Philippe Geluck

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• Le Théâtre de la Toison d'Or

C'est connu, l'humour belge a de tout temps été de pair avec le surréalisme et un sens évident de l'autodérision. Les Belges rient d'eux-mêmes, de leurs institutions, de leurs vedettes, de leurs hommes politiques, de l'absurdité de la vie,...

En Belgique, la dérision est un art, la provocation, une coutume. Bizarrement, Bruxelles ne comptait jusqu'en novembre 1995 aucun lieu dédié à cet humour si particulier. C'est dire si, depuis son ouverture - dans les murs et le décor "cosy" de l’ancien cinéma “Clichy” - par Nathalie Uffner, Albert Maizel et leurs associés Sylvie Roger, Viviane et Alain Benyacar - le Théâtre de la Toison d'Or - alias TTO en Belgique - occupe une place particulière sur la scène bruxelloise, alliant exigence artistique, renouvellement acharné du répertoire et un sérieux manque de sérieux.

On y propose des créations théâtrales axées sur l’humour. Des "man" ou "woman-shows" comme ceux notamment de Laurence Bibot, Bravo Martine, Miss B et Laurence Micro,... des comédies comme Les folles croquettes avec Nathalie Uffner et Isabelle Paternotte, A table, Belgium: one point!,... les premières créations de Marc Moulin (Les aventures du docteur Martin, L’ascenseur, Le grand voyage), et de Sébastien Ministru (Un homard, où ça?, eXcit).

Le TTO est également à la base de projets novateurs comme l’adaptation pour la première fois de textes de Philippe Geluck (Geluck, si tu nous entends...) ou pour Psy, la rencontre autour d’un divan de quatre auteurs belges (L. Bibot, J. d’Oultremont, S. Ministru et M. Moulin). Cet exercice de funambulisme théâtral a été jusqu'à présent salué par plus de cent cinquante mille spectateurs et une presse presque unanime…

Récente émanation belgo-parisienne du TTO, KlaciK Production, qui présente Geluck, si tu nous entends... au théâtre Le Temple, a déjà produit avec réussite au Petit Hébertot, au printemps dernier, L’Acheteur de Serge Gisquière, avec Jean-Claude Dreyfus et l’auteur, mis en scène par Jean-Luc Moreau.

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