A la Chapelle Royale.
L'Italie de l’époque baroque est un eldorado des arts, et de la musique en particulier. Haendel qui vient de connaître ses premiers succès à l’opéra de Hambourg, y part dès qu’il le peut, et le voici à la conquête de la capitale vaticane à 22 ans. Il arrive à Rome en janvier 1707, aussitôt remarqué lors d'un concert d'orgue à la Basilique Saint-Jean Du Latran. Très vite on s'arrache ses talents, les Cardinaux Pamphili, Ottoboni et Colonna lui passant des commandes, tandis qu'il est l'hôte privilégié du Prince Francesco Maria Ruspoli. Il intègre le cénacle artistique de l'Academie d'Arcadie aux côtés de Corelli, Scarlatti, Caldara, Steffani....
Son premier oratorio voit le jour en mai : Il Trionfo del Tempo e del Disinganno, le triomphe du temps et de la désillusion, qui est un véritable succès. Devenu l’étoile de ces fêtes privées romaines, où le génie de ce luthérien est adulé au cœur même du Catholicisme, Haendel compose son Trionfo sur un livret du Cardinal Benedetto Pamphili, avec la même ardeur qu’un Opera : genre interdit par un édit papal, mais que l’oratorio remplace allègrement, alignant de magnifiques chanteurs - dont les meilleurs Castrats du Pape - et les musiciens virtuoses portés par l’exigence de Corelli.
Véritable fête musicale haendelienne, Il Trionfo regorge d’airs magnifiques que le compositeur réutilisera tout au long de sa carrière, l’oratorio lui même devant connaître plus tard une version anglaise : c’est dire tout le prix dont Haendel lui même créditait ce premier chef d’œuvre de sa période Italienne !
Sébastien d’Hérin, ses solistes et ses musiciens redonnent à ce Trionfo tout le brio avec lequel il fut écrit par Haendel !
Par l'ensemble Les nouveaux caractères, sous la direction de Sébastien D'Hérin.
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.