Une comédie désespérément féminine !
Note de mise en scène
Note de l’auteur
Faut-il être en couple pour être heureux ? L’homme idéal existe-t-il ? Faut-il coucher le premier soir ? La naissance d’un bébé change-t-elle la routine ? C’est combien la moyenne nationale ?
Vous ne le savez pas ! Elles non plus !
Quand Nadine Girard, comédienne, est venue me proposer la mise en scène d'une pièce intitulée : Il pleut des hommes, comment ne pas être tentée ? Dès les premières lignes, j'ai été séduite par l'écriture d'Edith Delarue, par la simplicité, la légèreté et surtout la véracité avec lesquelles elle aborde le thème du couple.
Comment trouver l'homme idéal ?, où ? et lorsque l'on a eu la chance de trouver son prince charmant, comment le garder ? C'est au cours de ma lecture que je me suis aperçue que ce thème universel de la quête de l'Autre, pouvait être à la fois touchant, fascinant, chaotique, mais aussi comique. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire une parfaite comédie !
Sur scène, deux espaces distincts : un séjour et une salle de bain. Deux femmes très différentes : l'une célibataire, l'autre mariée. Deux vies. Deux univers biens séparés (cour et jardin) tant par l'espace, les couleurs du décor, les lumières, les costumes, les accessoires que par le jeu des comédiennes. Chacune à son propre rythme.
Elles sont côte à côte, mais ne se voient pas, ne se parlent jamais. Leurs vies, comme leurs phrases, s'entrecroisent sans jamais se chevaucher même si parfois une phrase est dite en même temps, sans en avoir forcement le même sens...
Il pleut des hommes est une comédie où chacun peut se reconnaître et c'est cela tout l'intérêt.
Qui n’a jamais passé une soirée à attendre que le téléphone sonne ? Qui n’a pas veillé tard le soir pour voir son conjoint rentrer ?
Avec Il pleut des hommes, j’ai voulu tourner à la dérision nos déboires amoureux, nos peines de cœur et nos espoirs sentimentaux. Je donne à voir deux femmes qui s’interrogent, se cherchent et parfois se morfondent. En en riant, on se dit que ce n’est peut être pas si grave.
Il pleut des hommes est une comédie écrite pour deux comédiennes. En les plaçant chacune dans un espace différent (les personnages ne se voient pas, ne se parlent pas, ignorent jusqu’à l’existence de l’autre alors que les comédiennes doivent être particulièrement vigilantes à jouer ensemble), je me suis amusée à travailler sur les rythmes, les contrastes d’intentions, les quiproquos. Sur le papier, le texte est divisé en deux comme doit l’être la scène. Les deux parties sont indépendantes. Chacune raconte une histoire. Pourtant jouées ensemble, elles agissent comme un miroir, si différentes et si semblables en même temps. Et nous parlent d’autre chose : l’intimité et la solitude de deux femmes.
Ce texte n’a pas pour vocation de donner des recettes ou des solutions. Il ne dit pas que la vie en couple est meilleure que seule, il ne dit pas l’inverse non plus. Il interroge. Le bonheur est peut être sur la ligne, là, quelque part entre les deux.
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