Irma Rose apparaît sous les traits de Stéphanie, sympathique nunuche un peu complexée qui redoute toutes les fêtes où on lui propose de venir accompagnée. Puis peu à peu viennent s’immiscer dans son récit une galerie de personnages hauts en couleurs incarnés avec réalisme, tendresse et humour.
Des jumeaux ados qui veulent inviter leur pote slameur pour le prochain Noël entre leur mère dépressive et leur grand-mère dépravée, un mari merveilleux et presque féministe, une tata ch’ti rigolote et rentre dedans, un imitateur belge et un chien un peu effronté. C’est piquant, lucide, jamais réellement méchant, parfois touchant et souvent drôle.
Irma Rose joue 14 personnages et un chien : la mère dépressive, la grand-mère dépravée, la Tante Ch’ti, les ados Melchior et Balthazar et leur pote slameur, le chien obsédé par les saucisses... D’un geste, d’un tic, d’un timbre de voix, Irma croque ses personnages pour un final autour d'une table de réveillon… Mais avec tout ce monde, on ne sait pas à quelle heure on bouffera la dinde.
« Irma Rose campe tous ses personnages avec une virtuosité plutôt décapante. » Le Monde
« Mise en scène par l’excellent Jean-Claude Cotillard, Irma Rose nous régale. » Pariscope
« On en veut encore. » Time out
Après mon premier spectacle, C’est Provisoire, j’ai pensé à une suite. Et puis non, autre chose. Et puis oui, pourquoi pas : après tout, mes personnages peuvent évoluer, et je peux faire entrer de nouvelles têtes dans leur vie. Puisque j’en suis l’auteur ! Parallèlement, mon travail avec de jeunes artistes des banlieues et notamment un jeune slameur, m’a invitée à imaginer dans mon spectacle une rencontre inattendue autour de la pratique de cette poésie urbaine : Dans Irma rit Rose, les ados veulent inviter leur pote slameur à Noël, entre « leur mère dépressive » et « leur grand-mère dépravée »... Sans compter sur la présence d’une tata ch’ti qui va demander au jeune poète d’imaginer un slam de campagne présidentielle. On peut légitimement se demander si on aura le temps de bouffer la dinde. Le volatile festif saura-t-il consolider le lien entre un peu d’Europe du Nord et d’Afrique ?
Irma Rose
Plongé au coeur de l’action, on est abasourdi. Une seule échappatoire : le rire. Pas le rire acide qui protège, mais le rire franc qui célèbre, qui libère et qui illumine. L’écriture d’Irma est directe, sèche, précise pour raconter les petits, grands et inimaginables imprévus de la vie qui nous guettent et nous cueillent. C’est drôle. Féroce et drôle.
Jean-Claude Cotillard
« Avec Simone, sur la plage, c’est... Marrant. D’abord, quand elle part, elle enfile ses sandales en plastique, et Fritz lui dit :
- Simone, avec tes chaussures en plastique, tu vas suer des pieds.
- Mais nan, j’vas marcher din l’eau, ça va m’rafraîchir.
Elle s’installe tranquille.
Et elle bronze.
Et elle fait de la philosophie.
-Tu vois ma tchiote, les vacances d’l’Nord, l’avantage c’est que quand y’a pas d’soleil, tu sens pas qu’tu bronzes, puisque te bronzes pas. Et quand y’a du soleil, tu sens pas non pus qu’te bronzes, parce qu’y a un vent à décorner les cocus. Hé, tchiot là, tchiot, la plage elle s’en va jusqu’à Knokke-le-Zoute, là, alors pourquoi qu’te viens faire tes pâtés sur ma serviette là ? J’ai mis d’l’pommade à bronzer là, pis toi tu m’envoies plein d’sable. T’es en train d’m’transformer
en escalope panée là. »
La comédienne nous offre un festival de personnages tous croqués avec vivacité. Elle donne l'impression d'improviser alors que son jeu est super précis et ses changements étonnants, rapides. Irma fonce, elle s'amuse avec le langage, les accents... On voit une grand-mère dépravée, une mère dépressive, une tante ch’ti, deux ados Balthazar et Melchior, leur copain Mamadou le slameur, et le chien obsédé par les saucisses. Un bon moment à vivre.
Pour 1 Notes
La comédienne nous offre un festival de personnages tous croqués avec vivacité. Elle donne l'impression d'improviser alors que son jeu est super précis et ses changements étonnants, rapides. Irma fonce, elle s'amuse avec le langage, les accents... On voit une grand-mère dépravée, une mère dépressive, une tante ch’ti, deux ados Balthazar et Melchior, leur copain Mamadou le slameur, et le chien obsédé par les saucisses. Un bon moment à vivre.
3, rue des Déchargeurs 75001 Paris