Sur la photo de famille, toujours plus nombreuse, des jeunes folkeuses, Kyrie Kristmanson fait partie de celles que l’on remarque tout de suite. Si la demoiselle, canadienne d’origine et parisienne d’adoption, sort du lot, elle le doit avant tout à ses talents d’auteure-compositrice-interprète, qui sautent
aux oreilles aussi imparablement que sa toque poilue saute aux yeux.
D’abord repérée dans son pays natal, à la faveur d’une apparition marquante au Winnipeg Folk Festival en 2006, Kyrie est venue ensuite s’installer en France, où elle ne cesse de faire de nouveaux adeptes.
Cette fille spirituelle de Kate Bush, cousine de Björk et de Stina Nordenstam, n’hésite pas à s’aventurer au-delà du folk stricto sensu pour aller butiner du côté du jazz, de la chanson française ou de la musique contemporaine. Elle affirme encore un peu plus sa singularité avec Modern Ruin, son envoûtant nouvel album, inspiré (c’est bien le mot) des chants d’amour des femmes troubadours : il a été enregistré, sous la direction avisée de Clément Ducol, à l’abbaye de Noirlac avec le Quatuor Voce, aux cordes d’une éclatante vivacité.
J’ai détesté !
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