L’iceberg… Parce qu’il vient vers nous et transporte une immense face cachée. Fondante et confondante. Parce qu’il résonne de ce que l’on sait et de ce que l’on ne sait pas. Conscience et inconscience. Apparences et transparences.
Ce projet repose sur une rencontre, celle d’une chorégraphe, Florence Caillon, et d’un écrivain, Denis Robert. Il se trouve que la chorégraphe est aussi musicienne, circassienne et citoyenne. Il se trouve que l’écrivain est aussi journaliste, plasticien et citoyen. Ensemble, ils inventent une écriture faite de corps, d’images et de sons pour dire quelque chose d’indicible.
Ce spectacle, comme un regard sur le monde et ses changements, traite des instabilités, des manipulations, des relations humaines au sein d’un monde chaotique, de notre rapport au pouvoir, de notre besoin de croire ou de nous laisser guider, de domination, de finance, de mensonge et de censure, de journalisme et de folie, de notre marge de manoeuvre quant à la liberté d’écrire.
Conçu comme un road-movie existentiel, décalé et politique, l’Iceberg capte l’empreinte charnelle de ces transformations, leur inscription dans nos corps, et la façon dont elles conditionnent notre relation à autrui et notre rapport au monde.
Spectacle hypnotique et poétique, tragi-comédie de l’existence, l’Iceberg s’attarde sur cette sensation de vertige et de brutalité liée à aux mutations qui ont bouleversé nos vies à la vitesse des connexions informatiques. Quels sont nos choix face à ce qui peut ressembler à la fin d’un monde, à l’entrée dans un autre, plus barbare encore ?
Au travers du corps et du mouvement, des images et du son, les techniques circassiennes sont ici entremêlées au sein même d’un mouvement qui retrouve dans les corps la vibration des mots.
Des voix passent ou résonnent, sous la forme de haïkus imbriqués dans la musique. Des corps se choquent, se déchirent, se lovent, luttent, résistent, s‘accrochent à un environnement hostile fait de cordes et de métal. Des êtres se suspendent, s’entrechoquent ; ils errent, prisonniers d’un monde qui leur est de plus en plus étranger.
« Cet Iceberg n’est pas de glace, il est au contraire tonique, renversant, réjouissant. Quelques perles esthétiques quand la griffe de Florence Caillon qui confère une toute autre allure à la moindre pirouette, croise le coup de crayon inspiré de Denis Robert. L’évocation des scandales politico-financiers s’accommode très bien des acrobaties circassiennes. Qu’on soit ou non d’accord importe peu, la magie du spectacle opérant au delà des opinions de chacun. » Ouest France.
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