A partir de 6 ans.
Cette création s'inspire du conte de H. Ch. Andersen :
La Petite Fille aux allumettes.
C'est peut-être le plus populaire des contes d'Andersen, celui qui produit forcément une image, un souvenir quand on l'évoque, tant pour l'enfant que pour l'adulte, une émotion parfois, une révolte contre l'injustice, devant l'enfant maltraitée par les hommes et par la vie. C'est aussi certainement le conte de l'écrivain qui a donné lieu au plus grand nombre d'adaptations, de spectacles et de mises en scène.
Nous avons retrouvé l'origine, la naissance du conte: un ami avait envoyé
à Andersen trois images à partir desquelles il lui demandait d'écrire des
histoires. L'écrivain choisit la gravure représentant une petite fille qui
tend un paquet d'allumettes soufrées, invention récente à cette époque et
dont la vente servait d'alibi aux mendiants, la mendicité étant interdite. On
dit qu'elle lui rappelait un souvenir douloureux que sa mère lui avait
raconté, lorsque enfant elle avait été obligée de mendier et que, incapable
de s'y résigner, elle était restée sous un pont à pleurer.
Nous revenons, en quelque sorte, à ces images premières, mais en les
développant
d'une façon moins pessimiste, en leur trouvant un dénouement qui nous
libèrerait de la tristesse avec laquelle nous laisse Andersen.
L'histoire débute dans cet univers de dénuement où les enfants subissent l'injustice du sort dès leur premier souffle. Un père cruel, la pauvreté, la fillette forcée de vendre ses allumettes pour rapporter un peu d'argent. Par un froid terrible, les doigts gelés la veille du jour de l'an, personne ne lui donne la moindre pièce, et les gens qui passent ajoutent encore à ses blessures, par leur indifférence et leurs sarcasmes. Pour échapper à son sort, elle brûle ses allumettes, une à une, elle se réchauffe à leur rayonnement, et doucement de beaux rêves l'envahissent...
Mais voilà. On ne pleurera pas, cette fois, sur la mort tragique de la
petite fille aux allumettes. Dans notre spectacle, nous avons voulu qu'elle
renaisse à la vie.
Au plus profond de son désarroi, elle rencontre une femme qui l'emmène dans la
grande famille du cirque. Acrobates et danseurs dissipent le voile glacé de
l'hiver, leur venue éloigne la neige et les blessures infligées, ils prennent
la fillette par la main et l'entraînent dans leurs jeux.
Dans un tournoiement de rêves et de rires commence pour elle un tout nouvel
apprentissage. Elle connaîtra la chaleur humaine, le réconfort, l'amour qui
guérit des blessures.
Elle s'épanouit et accède au bonheur et à la lumière. Ainsi sa mort devient
symbolique et une porte s'ouvre, une issue de tendresse. La petite fille peut
commencer à construire son identité . . .
" On pense à Hector Malot, à Cosette, mais presque pas à Andersen car le ballet conté se transforme en une véritable comédie façon Broadway. Avec une fin heureuse, des numéros d'acrobatie, d'équilibre sur gros ballon, nous sommes pas au royaume de la mort, comme dans le conte d'origine, mais au royaume de la vie où "chaque étoile filante annonce un enfant qui naît". Magnifique. " Télérama - Henriette Bichonnier
" Pour les parents qui ont rêvé d'une fin moins tragique au conte d'Andersen la Petite Fille aux allumettes, de la compagnie Tendanse offre à leurs enfants (à partir de 6 ans) l'occasion de ne pas sortir en pleurs de l'histoire. Dans un spectacle "pluriel" (parc qu'il réunit tous les modes d'expression de la scène grâce à de jeunes et prometteurs artistes "complet") la compagnie animée par Elizabeth Schmidt propose une interprétation plus optimiste du conte, où la jeune héroïne tombée du ciel sur une étoile filante va subir toutes les misères et les humiliations de son pauvre négoce imposé par un père cupide, avant d'être entraînée par une inconnue dans un monde enchanté. Les promoteurs du spectacle, qui organisent parfois des débats à l'issue de la séance, ont voulu en faire une métaphore de l'enfance maltraitée; on y verra tout aussi bien une fable édifiante sur le mépris et l'indifférence aux miséreux de la rue. " Libération
" T'as du feu ? Rappelez-vous. La neige, la nuit, le froid, les passants qui passent et ne s'arrêtent jamais. La petite fille aux allumettes est l'archétype de l'enfance violentée. En mêlant musique, danse, cirque et théâtre, la compagnie Tendanse s'efforce de redonner des couleurs aux joues un peu pâlichonnes de la petite vendeuse de flammèche. Dans un décor glacé, un accordéoniste joue le rôle du père, passages chorégraphiques et numéros de cirque ponctuent la rêverie. En détournant le conte de sa fin résignée, Elizabeth Schmidt a voulu tirer parti de son actualité pour ouvrir à l'issue des représentations une discussion avec les enfants et leurs parents. Comme un retour de flamme. " Paris Mômes
13, rue du général Guillaumat 75015 Paris