En neuf soirées – une par mois -, j’évoquerai un demi-siècle de grandes et petites scènes, depuis les années trente jusqu’à la mort de Coluche en 1986. Grâce aux fabuleuses archives de l’Institut National de l’Audiovisuel, je projetterai chansons, sketchs, séquences de télévision, tout ce qui nous permettra de revivre la grande histoire du Music-Hall.
C’est très simple, très varié, très plaisant. Cela touche au cœur de la mémoire. Souvenirs et découvertes, images et musiques, mots d’esprit et mots d’amour... Rires et sourires se mêleront à l’émotion.
Olivier Barrot
18/10/2015 : les duos comiques
22/11/2015 : les grandes dames
20/12/2015 : les poètes
17/01/2015 : les années folles
21/02/2016 : les chanteurs de charme
20/03/2016 : les groupes vocaux
17/04/2016 : le yé-yé
15/05/2016 : le comique troupier
19/06/2016 : l’opérette marseillaise
Un rideau rouge, des talents, des chansons des sketchs, des rires...
Raconter l’Histoire du Music-Hall, c’est raconter bien plus que cela : c’est raconter la France, son esprit, ses questions, son insolence. Fort heureusement, il est bien loin le temps où l’on méprisait les arts populaires. Aujourd’hui on sait qu’il s’agit bien d’ « art » – trousser une chanson inoubliable et l’interpréter d’une façon fulgurante n’est pas à la portée de n’importe qui – et surtout que « populaire » indique une fusion exceptionnelle entre le public et l’artiste. Sur la scène du Music-Hall français – scène riche, brillante -, n’apparaissent pas que des talents : on y a posé un miroir où le pays se regarde, pleure ses malheurs et rit de ses travers.
En fait, cette histoire du Music-Hall sera une histoire de la France. On rencontrera l’amour sous toutes ses formes, du grivois au vénal en passant par le romantique ou l’interdit. On y verra des héros qui n’ont pas toujours un physique parfait mais de l’humour ou de l’audace. On y applaudira de grandes dames – parfois toutes petites, comme Edith Piaf -, grandes dames qui ne sont pas celles du Faubourg Saint-Honoré mais plutôt celles des pavés de la Butte, de Saint-Germain, et qui racontent un autre destin de la femme. On y admirera des personnalités plus ambiguës que prévu, témoignant, selon le moment, que les mœurs se relâchent ou se tendent. On y comprendra comment on bouscule les politiques et l’on dénonce les privilèges. On découvrira comment on regarde l’étranger à travers la chanson coloniale, le jazz ou la vedette à accent.
Grâce à l’érudition lumineuse d’Olivier Barrot et aux trésors que l’Institut National de l’Audiovisuel met à votre disposition, vous passerez plusieurs soirées à découvrir ou retrouver des morceaux d’anthologie qui ont enthousiasmé les foules pendant des décennies. Au-delà de la nostalgie ou du plaisir pur, c’est une façon intelligente, sensible et originale de parcourir le siècle.
Eric-Emmanuel Schmitt
6, rue de la Gaîté 75014 Paris