Dès 18 mois. Un tarif réduit pour les moins de 26 ans est disponible au théâtre.
Manger quelqu’un des yeux. On en mangerait ! Vouloir manger quelqu’un tout cru… Autant d’expressions qui rappellent le rapport intime entre aimer et manger. Dans Lait, un comédien-chat explore les sensations corporelles des tout premiers contacts avec le monde. Période où l’autre et soi-même ne font qu’un.
Conçue à partir de marionnettes, de sculptures, d’objets et de matières diverses, cette histoire raconte l’ouverture vers l’extérieur de ce petit chat tout juste né. Une partition musicale qui évoque les manèges d’antan nous guide à travers ce voyage lacté. Une promenade visuelle, dans la douceur et la rondeur chère à la petite enfance.
Quoi de plus naturel que ce spectacle pour un premier moment au théâtre !
Premier volet d’un triptyque intitulé Mangerie(s), cette partie composée en monochrome blanc, est un univers animé par un unique comédien marionnettiste revêtu d’un costume enfantin de chat blanc. Conçu à partir d’accessoires et sculptures, d’objets et d’animaux vivants, de tétines et de rots, de succion et de digestion, cette histoire raconte la fraîcheur et l’étonnement d’un chat pris dans une confusion saugrenue entre son besoin de lait et son désir de posséder la source productrice du lait.
Seins et biberons deviennent alors le point de départ de tout un imaginaire amoureux : ils se transforment, s’animent, l’assaillent, lui manquent, lui rient au nez, l’enveloppent, le caressent, le rassurent, deviennent le monde entier.
Voyage lacté dans cette représentation particulière de l’autre, à l’époque où rien encore n’est vraiment séparé, où tout demande à être possédé pour ne pas manquer, où avoir et perdre procèdent d’un même espace, où manger et aimer sont les clés de l’existence.
Transformation d’éléments en tissus, jeux de matières, ludisme des formes, variations de cercles et de sphères, imbrications, suspensions, cette première proposition évoque un castelet fantaisiste où la mise en mouvement des formes procède davantage de la variation musicale que de la narration linéaire. Cette promenade visuelle et douce, libre et insolite, se déploie en rêveries, rythmes et chorégraphies de sensations.
Une promenade dont les ressorts dramatiques jouent sur la surprise et la métamorphose. Simplicité des manipulations, évocations gustatives, présence de petits animaux vivants tout doux (lapins, tourterelles, souris blanches) donnent à cette partie une sérénité particulière, une rondeur et une simplicité proche de la toute petite enfance.
Cette partie sera créée sur un morceau musical évoquant l’univers des manèges d’antan.
Cécile Fraysse
87, rue Félix Faure 92700 Colombes