À la Chapelle Royale.
Si Le Messie est une œuvre dont la renommée dépasse toutes les autres de Haendel, cet oratorio fut cependant composé rapidement, pour une première à Dublin en 1742. Son succès fut retentissant lors de la création : la demande de billets était telle qu’on avait demandé aux messieurs de « renoncer à porter leur épée » et aux dames de venir « sans robe à paniers », pour ménager de la place à davantage d’auditeurs, et augmenter ainsi la recette « destinée aux œuvres charitables ».
Le Messie devint vite l’œuvre phare de Haendel. Jouée trente-six fois de son vivant, elle représenta rapidement ce que la musique peut avoir de majestueux et de sublime. Charles Jennens construisit le livret dédié au Christ en trois parties : la Nativité ; Passion et Résurrection ; Rédemption. L’alternance idéale d’airs solistes et de chœurs est admirable, et la science lyrique de Haendel est partout présente dans les airs : suaves ou victorieux, ils sont parmi les plus beaux du compositeur. Les chœurs mémorables restent dans l’oreille depuis plus de deux-cent cinquante ans…
Pour le grand aria d’alto “He was despised”, le Reverend Delany se leva d’émotion dans la salle en s’écriant à l’intention de la chanteuse : “Femme, pour cela que tous tes péchés soient pardonnés”. À Londres, le Roi Georges II fut tellement ému de l’Hallelujah qu’il se leva, suivi de toute l’audience, et de toutes les audiences britanniques depuis lors.
Avec Collegium 1704.
Spectacle surtitré en français et en anglais.
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.