L’action se passe à Grenoble. J’ai 10 ans. Christine, 11 ans, me propose de me montrer ses seins si je baisse mon pantalon. Je suis timide, je décline la proposition. Elle me lance : « Je sais pourquoi tu ne veux pas me le montrer. Parce que tu es juif et que tu as le zizi coupé en deux ! »
Le ciel m’est tombé sur la tête. Ma mère était-elle au courant qu’elle avait mis au monde un enfant juif ? Devais-je lui dire ? Comment arrêter d’être juif et devenir un vrai Grenoblois comme tout le monde ?
« Surprenant et irrésistible. » Fabienne Pascaud, Télérama TT
« Très touchant et très drôle. » Armelle Héliot, Le Figaro
« Ecriture incisive, mise en scène au cordeau, interprétation hilarante et poignante et excellent viatique antiraciste ! » La Terrasse
« Mis en scène par Georges Lavaudant, Jean Francois Derek se raconte et réalise le tour de force de le faire avec un humour endiablé, qui permet de traverser les époques les plus noires dans un grand éclat de rire, sans oublier une poussière du drame. Du grand art. » L'Humanité
Il s’agit de l’adaptation au théâtre de mon roman autobiographique éponyme paru chez Denoël. C’est l’histoire d’un petit garçon qui, dans les années 60, découvre qu’il est Juif, alors que ses parents, survivants juifs polonais, ont déployé une énergie surhumaine pour le lui cacher. Et comment il met 40 ans à régler ce petit problème.
C’est l’histoire d’une mère juive qui, toute sa vie, poursuit un rêve : tout oublier, tirer un trait sur son passé, devenir une vraie Française, encore plus française que les Françaises, c’est-à-dire... Grenobloise.
Le devoir de mémoire ? De la rigolade. Pour elle, c’était plutôt le devoir du trou de mémoire qui s’imposait. C’est l’histoire d’un père juif qui racontait des histoires juives et qui voyait toujours le coté positif des catastrophes. A l’inverse de la mère juive qui voit plutôt le coté catastrophique des réussites.
C’est l’histoire d’un futur comique qui apprend l’humour par son père. Et l’angoisse par sa mère. C’est l’histoire de la seule chose que des parents peuvent léguer à leurs enfants, selon un proverbe juif : des racines et des ailes.
C’est aussi l’histoire de ma plus belle rencontre depuis pas mal de temps avec un individu que j’ai connu il y a quasiment 50 ans : Jo Lavaudant. Entre ces deux dates, un léger trou d’environ 45 ans.
Que l’on se soit retrouvé après des parcours si dissemblables, lui le grand homme de théâtre et moi, le comique, qu’il ait accepté de me mettre en scène dans cette histoire qui se passe à Grenoble, la ville qui nous a vu démarrer, voilà un joli pied de nez de la vie, que je n’aurais jamais osé imaginer dans mes rêves les plus fous !
J’ai rencontré Jean-François Derec à Grenoble dans les années « 68 ». Ensemble nous avons fait partie du « Théâtre Partisan ». Jean-François remplissait les fiches de paies, et pour arrondir nos fins de mois nous participions à un trio de clowns avec Ariel Garcia-Valdès.
À l’époque, les sujets qui nous préoccupaient n’avaient strictement rien à voir avec ceux qui nous occupent aujourd’hui. On parlait anarchisme, situationnisme, communisme. On parlait de Rimbaud et de Maïakovski. Nous discutions souvent et tard dans la nuit. On s’engueulait aussi. Un jour Jean-Francois nous a dit qu’il jetait l’éponge, et il est « monté » à Paris comme nous disions à l’époque.
Aujourd’hui, cinquante ans après (cinquante ans ! Je n’arrive pas à y croire - un coup de vent, une porte qui claque), nous nous retrouvons pour une aventure dont je sais qu’elle sera belle et sensible. Aventure autour d’une histoire qui lui tient particulièrement à cœur. Histoire d’une découverte et de ce que cela implique de doute et de recherche. Recherche des origines - mais que faire lorsque tout a été détruit et dispersé...
Sans nostalgie mais avec humour et colère, Jean-François nous raconte son enfance, sa famille, avec un ton particulier qui n’appartient qu’à lui. Délicat et distancié. Je suis très heureux de l’accompagner pour ce voyage et j’espère que vous serez nombreux à nous rejoindre.
On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui. Avec J-F Derec en l'occurrence qui s'interroge sur son identité juive, on peut, ça sonne juste. Pudique, souvent drôle, parfois émouvant. Des séquences intimes bien croquées... Un seul regret : le parti-pris récitatif du monologue qui entame le naturel de la narration.
On connaissait Jean-François DEREC par ses sketches humoristiques, mais là on découvre un autre personnage .... Il est très difficile de parler de soi.
On devrait prescrire ce spectacle dans les écoles pour éduquer tous ceux pour qui "Un feuj, c'est juste un mec qu'a pleine de thune"
interprété avec une extreme justesse
Pour 16 Notes
On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui. Avec J-F Derec en l'occurrence qui s'interroge sur son identité juive, on peut, ça sonne juste. Pudique, souvent drôle, parfois émouvant. Des séquences intimes bien croquées... Un seul regret : le parti-pris récitatif du monologue qui entame le naturel de la narration.
On connaissait Jean-François DEREC par ses sketches humoristiques, mais là on découvre un autre personnage .... Il est très difficile de parler de soi.
On devrait prescrire ce spectacle dans les écoles pour éduquer tous ceux pour qui "Un feuj, c'est juste un mec qu'a pleine de thune"
interprété avec une extreme justesse
Quel plaisir de retrouver Jean-François Derec ! Dans un spectacle très personnel, très drôle et aussi très pudique . bravo ! un bon moment à recommander.
On connaît le personnage un peu lunaire, un peu beauf qu’incarne Jean-François Derec depuis des lustres avec beaucoup de métier, dans le rôle archi-secondaire du copain, du voisin, du fâcheux... Mais JFD conservait au fond de lui un trésor caché : l’histoire de sa vie, de sa famille qu’il nous restitue avec un incroyable génie. Merci à lui de nous l’avoir offert.
Sujet important traité avec humour.
Texte original ,drôle,émouvant et très juste, dans une une mise en scène sobre A voir
que de rires. Génial!!
Excellente interprétation imprégnée d'humour, de sensibilité, d'originalité, très bons moments passés avec Jean François Dérec
Les tribulations d'un enfant grenoblois comme tant d'autres, né après la guerre et auquel ses parents ont caché ses origines juives et ont tout fait pour l'assimiler, découvre la réalité et, petit à petit, s’imprègne avec humour de la culture juive pour conclure que sa culture est cell-là et ne peut être aucune autre. Une expérience que beaucoup ont vécu et continuent à vivre comme J.F. Dérec(zyn). Une leçon pour les autres.
On est nombreux à se reconnaître dans l'épopée du petit Jean-François, entre désir d'intégration et désir de vivre. Un bijou de drôlerie et de sensibilité.
De finesse, d’humour. J.F. Derek prend une dimensuin de grand interprète.exceptionnel
Derec, qui aurait pu se douter qu’il était juif... allez voir cette pièce qui dit tout. De l’émouvant à l’humoristique, des mères juives aux camps de concentration en passant par les grenoblois, on passe un bon moment! L’acteur est aussi bon que l’auteur!
plein d'esprit et d'humour mais bientôt obsolète quand les grands mères auront toutes disparues.
17 boulevard de Strasbourg 75010 Paris