Un tarif pour les jeunes de moins de 18 ans est disponible directement sur place.
Première en 1985. Depuis, une trajectoire avec de multiples diffusions dans le monde et autant de versions qui
ont fait du Premier silence une pièce en constante transformation. Cette aventure aura connu cinq manipulateurs,
cinq partenaires différents, et autant de relations danse-marionnette distinctes, de couples originaux. Au fil des
représentations, la marionnette peu à peu s'est animée.
Le spectacle garde aujourd’hui des précédentes versions la force, la poésie, l’onirisme et la gravité. Il trouve un équilibre entre « les images fascinantes ... l’incroyable danseur ... l’étrange atmosphère qui se dégage... » et un aspect plus ludique où le mystère épouse la lumière et l’humour. La narration est ici un simple fil conducteur sans véritable autorité sur le cours des évènements.
L'enjeu principal de la pièce reste celui de l'identité.
Gwenaël Le Bolluec, marionnettiste, ma complice, donne vie au morceau de bois et fait surgir un reflet qui s’appelle Mario, une entité dansante avec laquelle s’élabore un dialogue improbable, pourtant si familier. Le dialogue chorégraphique, légèrement théâtral, devient celui de la présence humaine et de ses affects. Un jeu de double entre l'animé et l'inanimé, entre l'absence et la présence.
La marionnette manipulée par la marionnettiste, elle même manipulatrice du danseur, est un ressort poétique important pour le sens de la pièce qui déroule son histoire aussi avec les règles absurdes du rêve et de l'imagination.
Le reflet du silence inscrit une nouvelle scénographie constituée d'un store qui sert d'écran pour les projections vidéos, d'une table basse surmontée de ballons gonflés à l'hélium, la table basse du « jeu » et d'une sorte de longue malle en bois d'où sortent différentes choses. Des espaces lumineux mouvants et des images agrandies pourront approcher et dévisager les scènes lilliputiennes qui constituent parfois les échanges entre les deux protagonistes.
Le damier géant, qui marque la scénographie d'une scène, sera cette fois mis en mouvement conjugué avec la danse. Les mains projetées sur le store révéleront d'étranges monstres aquatiques en prise avec Mario. Des images comme des reflets inversés du réel, sorte de négatif du réel doubleront l'action scénique.
Hervé Diasnas
« Une danse puissante et sensuelle, étrange et en dehors de toute mode... » Le Figaro
23 rue de Bourgogne 69009 Lyon