Tous les ans, les Folles Nuits Berbères transportent le Cabaret Sauvage ailleurs dans l’espace et le temps : est-ce une boîte de nuit dans le Constantine de jadis, la place Jemâa el-Fna à Marrakech, un café du Vieux Belleville, la folie nocturne d’un cabaret d’antan ?
En tout cas, c’est bien là, dans le Parc de La Villette, sous la toile et le bois blond du Cabaret Sauvage, avec la musique, les chansons, les jongleries, les prodiges, la danse… Une troupe éclectique et complice que Méziane Azaïche a rassemblée comme on rassemble une famille, avec les frères éparpillés dans le monde entier, les cousins qui n’ont pas le même accent, les amis aussi chers que des frères – ce sont des gens du cirque, de la musique, du music-hall.
A commencer par le maître de cérémonie Stéphane Laisné, personnage lunaire allant du fantaisiste au clown, en charmante compagnie avec ses deux ânesses Babouche et Etoile.
Le magicien-musicien est cette année Akli D, chanteur et guitariste kabyle dont le groupe accompagne tous les artistes et numéros des Folles Nuits Berbères. Musique de la terre des Berbères, musique de ce carrefour de cultures qu’est l’Algérie urbaine, musique des fièvres et des fêtes parisiennes... Avec lui, la chanteuse Samira Brahmia, artiste typique des aller-retour de sa génération entre culture occidentale et culture maghrébine.
Tout un monde s’offre à nous avec également un duo de mât-chinois, une trapéziste qui monte vers le ciel du chapiteau, un champion de yoyo, des danseuses qui savent autant l’Orient de toujours que l’Occident du XXIe siècle... sans oublier des cuisiniers pour que le soleil descende dans l’assiette des Folles Nuits Berbères.
211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris