A la Chapelle Royale.
Dans l’œuvre de François Couperin, Les Nations publiées en 1726 sont comme un manifeste : qui mieux que lui saurait peindre les affects si différents des quatre styles musicaux de France, d’Espagne, d’italie et de l’Empire ? Dans ses premières compositions, il se fit fort d’écrire des sonates à la manière de Corelli, qu’il signa d’un nom italien imaginaire, et qui eurent beaucoup de succès !
L’époque se passionne d’ailleurs pour ces confrontations de Nations en musique, comme l’a prouvé le succès de l’Europe Galante de Campra. À la vérité la sonate et le concerto italiens rivalisent partout avec la Suite de Danses à la française. Et c’est bien ce qui ressort des Nations de Couperin, qui puisent à ces deux sources. Certes on sent bien le contrepoint nordique dans l’Imperiale, mais la recherche d’exotisme se fait tout en subtilité, laissant les interprètes libres de plus de pittoresque.
Il faut la connaissance intime de Jordi Savall des musiques anciennes de toute l’Europe, pour donner à ces Nations des saveurs épicées, des couleurs et des lumières aussi changeantes que celles de Madrid et de Vienne, de Paris et de Rome, autour de 1700...
Par Le Concert des Nations, direction Jordi Savall.
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.